Monsieur le maire n'est plus, mais la vie continue. Un drapeau en berne, par respect du défunt, est le seul signe qui puisse laisser croire qu'un drame a touché la mairie. L'hôtel de vie est l'un des rares endroits de Dunbrill où tout est immaculé. La pelouse est parfaite, les murs sont dépourvus de tags... Bref, tout est niquel. A croire que cette mairie, par rapport au reste de la ville, sort tout droit d'une dimension parallèle.

Café du centre ville, agréable et chaleureux, on sert ici aussi quelques salades et plats simples pour ceux qui ont une petite faim. Rendez vous préféré des gens qui ne savent pas où passer leur pause déjeuner, le café est aussi un endroit un peu plus fréquentable que les pubs locaux, chargés d'hommes puant la transpiration et buvant des bières comme du petit lait. Havre de paix pour les gens civilisés, le café Lowry est ouvert toute la journée, et une large partie de la nuit.

Dans une ville aussi sinistre que Dunbrill, la foi n'est pas forcément très répandue. L'état de l'église principale de la ville en est la parfaite illustration. Bien que située dans un centre ville coquet, la bâtisse aurait bien besoin d'être remise à neuf. Mais les fonds ne sont pas faciles à trouver. Attirer davantage de fidèles serait certainement la solution miracle à tous les problèmes de l'église. Et par les temps qui courent, les ravages de la science pourraient être bénéfiques aux hommes de foi.

Les petites boutiques du centre ville sont aussi nombreuses que variées... Dunbrill n'est pas une ville touristique, alors ses commerces manquent parfois un peu de fantaisie, mais on y trouve de tout, lorsqu'on sait où chercher. Fringues, chaussures, droguerie... Mais ce qui marche le plus, vu le contexte actuel, est cette boutique de pompes funèbres dont les affaires sont particulièrement florissantes... Il faut dire que ces derniers mois, les clients ne manquent pas.

Grandes tours sinistres où ne sont bienvenues que ceux qui peuvent montrer pattes blanches, il se passe entre ces tours bon nombre de choses qu'on ne saurait décrire. Les hommes d'affaires dirigent les usines toutes proches depuis leurs fauteuils de réunion, et les avocats tentent d'étouffer les affaires compromettantes de leurs employeurs. Mais certains racontent aussi que c'est depuis ces tours que l'on a décidé de faire de Dunbrill un laboratoire à grande échelle.

Plus que jamais pris d'assaut, l'hopital ne désemplit pas. Les mutants qui maitrisent mal leurs dons sont à la fois un danger pour eux même et pour leurs proches. Mais c'est à la morgue qu'on compte le plus de "patients". Tous ceux qui n'ont pas survécus à la prise du sérum passent par ici. Et ils sont si nombreux qu'il a fallu réquisitionner tout le sous sol pour y entreposer les corps.

Lofts de standings et appartements huppés occupent le centre ville. Loin des quartiers miséreux en bordure de la ville, ces zones résidentielles se veulent modernes et attrayantes. Mieux, elles ne contraignent pas les habitants les plus aisés de la ville à fréquenter les rues crades et inhospitalières. Cet entre soi peut déplaire, mais les gens qui y vivent y trouvent leur compte. Il faut bien, après tout, donner l'illusion qu'en cette ville, tous les milieux sociaux trouvent leur place, pas vrai?