AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Nous manquons cruellement de non mutants! N'oubliez pas qu'ils auront aussi un rôle important à jouer!

Dunbrill se situe au Royaume Uni, merci de limiter les personnages américains !
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn EmptySam 19 Sep - 17:05


‹  I think u better run pretty baby ›
Ezeckiel & Llywellyn

J'ai besoin de courir, de plus en plus. C'est peut-être à cause de mon don, mais j'ai cette impression d'avoir de l'énergie à revendre parfois. Ce ne serait pas étonnant, l'électricité agit comme une batterie... Parfois, c'est le contraire, j'ai la sensation que les réseaux électriques me causes des migraines et je sais qu'une fois que j'aurais évacué ce trop plein d'énergie, j'aurais un bon vieux coup de barre. J'ai de la chance avec mon pouvoir, mais parfois, je me dis qu'il y aurait moyen qu'il soit un peu plus cool... Peut-être que c'est parce que ça ne fait que deux semaines que je l'ai et que son contrôle m'échappe encore sur bien des aspects ou parce que mon corps n'est pas encore habitué. Enfin, je préfère ces petits désagréments à la mort, chose qui aurait pu m'arriver si le sort avait voulu que je ne survive pas à l'injection du sérum... Et en même temps, est-ce vraiment une histoire de chance ? J'ai la rage au cœur, l'envie ou plutôt le besoin de vengeance et pour ça, je dois rester en vie, ce n'est pas négociable. Je propose à Charlie d'aller courir un peu au parc, mais elle vient de rentrer des cours et visiblement, elle n'a pas envie de sortir. Je lui conseille de ne pas trop trainer devant la télé avant de faire ses devoirs histoire qu'elle soit tranquille pour la soirée avant de quitter la maisonnette. Je ne suis pas son père et je ne prétendrais jamais l'être, mais en tant qu'adulte responsable, je dois faire de mon mieux pour son éducation et son avenir... Moi qui juge les parents via mon métier, je me retrouve bien con maintenant qu'il faut je joue le rôle de responsable légale d'une gamine de douze ans. À vrai dire, j'appréhende son adolescence, j'ai vu des mères dépassées par leurs gamins/gamines de seize ans et demander le placement de ces derniers... Je souhaite que Charlie reste une gamine adorable.

Enfin bref, j'arrive donc au parc. Puisque je suis tout seul, je mets mes écouteurs et c'est parti. Mon corps apprécie cet effort et mon esprit aussi, c'est un peu comme s'éloigner de ce qui me préoccupe pour me concentrer uniquement sur ma respiration et sur l'album que joue mon portable. Bien sûr, ça n'efface pas la mort de ma sœur, ni le fait que je doive gérer ma nièce ou mes suspicions sur mon frère et la drogue, mais tout ça, ce sont des moteurs qui me forcent à avancer. Je n'ai jamais été quelqu'un de violent, j'ai toujours préféré utiliser ma rage pour avancer de manière positive, le sport fait partie de ces choses positives. Après tout, c'est mieux de taper sur un sac que de taper sur un humain, c'est mieux de courir pour soi-même que pour sauver sa vie après avoir fait une connerie. Je conseille souvent les ados violents dont je suis en charge des dossiers d'essayer le sport, ceux qui veulent s'en sortir m'écoutent et ne sont généralement pas déçu. Enfin bref, il est temps que je m'arrête un peu, je commence à avoir soif. J'ai toujours une bouteille d'eau sur moi dans la vaste poche de mon sweat, je fixe les gens sans vraiment m'attarder sur chacun d'eux tandis que je bois. Quoi que si, je m'attarde sur un mec. Sans arrières pensées, je sais que j'en ai souvent, mais là, ce n'est pas vraiment le moment. Disons juste que j'ai l'impression de l'avoir déjà vu... mais bon, avec presque quatre vingt mille habitants à Dunbrill, il y en a beaucoup que j'ai dû croiser plusieurs fois sans y faire attention... Je referme ma bouteille d'eau et pendant que je la range, mon cerveau vient de retrouver dans ses fichiers d'où je connais ce garçon... un plan cul. Évidemment ! J'imagine que ça le fait pas vraiment de partir en courant  faisant genre de ne pas le connaître après l'avoir fixé un moment... C'est grillé.

Je lui fais donc un signe de la main et j'avance vers lui. Si ça se trouve, il n'a pas envie de me reparler, après tout, une histoire d'un soir, ça veut tout dire. Mais bon, je suis un gars poli... Okay j'avoue, cette fois, ce n'est pas vraiment "sans arrières pensées". C'est un type plutôt mignon et ça s'est bien passé la première fois alors pourquoi pas remettre ça ? C'est quoi son prénom déjà. J'ai intérêt de m'en souvenir avant d'arriver à son niveau. Si seulement il n'y avait pas autant de prénoms stockés dans ma mémoire, ce serait plus simple d'accéder au bon fichier. Enfin, il n'y a pas que les prénoms de mes plans culs, il y a tous ceux de mes collègues, ceux des personnes dont je m'occupe, ces personnes me parlent de leurs proches, donc ça fait encore plus de prénoms à mémoriser... « Hey ! Plutôt que de me stalker, tu aurais pu me demander mon numéro...  » J'essaie de rester sérieux histoire de lui faire peur, mais je finis par pouffer de rire. « Désolé, c'était tentant. Dunbrill n'est pas une grande ville, mais c'est bien la première fois que je fais ce genre de seconde rencontre. » Je me justifie, au pire, il m'enverra chier, je suis susceptible, mais je pense que je peux encaisser ça. Surtout qu'on n'est pas marié, il n'a pas d'obligation vis-à-vis de moi. Je ne me souviens toujours pas de son prénom, mais il me semble qu'il avait un lien avec la bible... Gabriel ? Michael ? Je suis pas un croyant moi, les noms des anges, je les connais pas. En plus si ça se trouve je suis totalement à côté de la plaque.
Revenir en haut Aller en bas
Ezeckiel H. Morgenstern
Ezeckiel H. Morgenstern

› Messages : 522
› Date d'inscription : 18/09/2015
› Pseudo : V. (Quentin)
› Avatar : dylan o'brien
› Crédits : bidbadwolf

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: Re: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn EmptySam 19 Sep - 23:14



I think u better run pretty baby




La vie. Ses espoirs, ses déboires, ses sorties tard le soir et ces rares moments à crever dans un sombre couloir pour achever cette vie de débridée dans le noir absolu. Insuffler vos rêves, tous égarés dans le sommeil, tous perdus dans le désir de l'être humain de constamment tout acquérir sans jamais pour autant souffrir. Expirer l'air des poumons, laisser se remplir son corps d'un environnement pollué par la connerie. Ezeckiel se foutait totalement de l'écologie, il avait déjà du mal à régler ses problèmes, alors il s'en foutait profondément de devoir sauver un arbre ou même de faire pousser une salade plus grosse que celle du voisin. Le gosse n'arrivait pas à s'occuper de lui, alors s'occuper d'une plante ne fut jamais dans ses projets. Incapable de s'occuper de quelqu'un d'autre que lui depuis la mort de sa sœur, c'était devenu comme un poids sur le cœur qu'il devait supporter. La culpabilité ne cessait de ronger le gosse, mais peu à peu, cette dernière semblait s'ancrer dans sa personnalité au point qu'il parvenait à oublier cette obsession pour celle qui fut toute sa vie durant des années. Il avait fui, trouvé des évasions qui devenaient de nouvelles prisons au fil des jours. Le gamin s'était finalement relevé, diplôme validé, mais il avait préféré se retourner vers un métier ingrat où le contact humain était assez limité pour ne pas devoir subir les crises de colère d'une grognasse dont le seul problème était de devoir choisir entre ses chaussures rouges et celles roses. Ezeckiel avait laissé sa belle destinée s'envoler, préférant opter pour la simplicité, lui qui fut qualifié de petit prodige et qui avait les capacités scolaires pour obtenir un statut social plutôt avantageux. Le garçon n'était plus rien de cet adolescent talentueux, simplement un enfant délaissé qui voulait se supporter dans la glace. Il allait mieux, lentement, il remontait la pente. Ce n'était pas une mince affaire, il n'était pas dans la misère, mais chaque instant de bonheur semblait éphémère comme une crève cœur qui s'enfonçait en chœur avec les chansons qu'il passait en boucle sur son ipod pour évacuer les émotions. La vie n'était malheureusement pas une putain de chanson d'amour avec un beau mec et belle nana pour accompagner le tout. Ezeckiel n'était pas un défaitiste, mais il savait par avance que son malheur n'allait pas s'envoler sous un air pop rock ou électronique.

Le cœur qui battait plus fort que d'habitude, les écouteurs dans les oreilles et la tête droit devant. Ezeckiel courait pour évacuer toute la haine qui le traversait, toute la peine qui l'habitait et qui se confondait désormais avec le malheur de ceux qui venaient à le croiser. Plus rien n'était à lui, son intimité lui fut volée par une seringue qu'il avait glissée sur sa chair. Chaque fois qu'il croisait un passant, le gosse l'évitait avec minutie, parce que le contact physique était la pire des choses, bien pire que tout ce qu'il pouvait supporter. Le gamin fut longtemps quelqu'un de tactile, qui aimait la présence, la chaleur humaine non vicieuse sur son corps, mais désormais, il fuyait la chaleur humaine amicale pour se contenter de celle perverse qu'il limitait dans la mesure du raisonnable selon sa propre vision des choses. Le gosse lancé dans son jogging vint malencontreusement heurter une autre coureuse, simplement un frôlement qui entraîna une réaction en chaîne, provoquant un frisson et un flux d'émotion bien plus dense.  Le gosse laissa son corps s’immobiliser, droit, alors que son regard se perdait dans la vision de l'ombre de la demoiselle qui ne s'était même pas excusée pour la légère incartade. Le gosse ressentait du chagrin, indescriptible, un cœur brisé qui se mêlait à de la haine et à un désir de vengeance. Se courbant légèrement en posant ses mains sur ses genoux, sa vision devint trouble. Il resta quelques minutes dans cette position, avant de finalement ressentir une émotion autre, d'un autre individu, une qu'Ezeckiel percevait comme anodine. Une atroce impression de déjà-vu l'invita à lever la tête. Finalement, le sport était non seulement une excuse pour trouver un plan cul, mais également pour en retrouver un.

Ezeckiel resta quelques secondes stoïques. Un ancien plan cul, comme toujours, il fut sans suite. Le plongeur n'aimait pas recontacter, cela pouvait conduire à de l'attachement et il en était foncièrement incapable. Il se souvenait du début de son prénom, mais absolument de ce dernier au complet, parce qu'il fut tout simplement impossible à prononcer et qu'Ezeckiel avait préféré se contenter d'occuper sa bouche à autre chose. Au final, c'est lui qui viendra jusqu'au gamin. La situation n'avait rien de sensuelle, la sueur n'était qu'un fantasme cliché qui faisait monter la tension sans réellement créer une attirance... même si un mec tors nu en sueur est nécessairement hot. Le gosse esquissa un sourire et arqua un sourcil à sa remarque sur le numéro de téléphone alors qu'il commençait seulement à calmer sa respiration après son sport. Le plongeur se contenta de hocher la tête d'un regard approbateur et légèrement interrogateur. « En effet, c'est bien la première fois que je recroise un plan cul dans ces conditions aussi. Surtout quand j'ai des doutes sur le prénom et que je me souviens que du diminutif. » Le malaise était là, de toute évidence. « Enfin, après tout c'est tellement fun de recroiser un plan cul pendant un jogging. » après tout ? L'humour et l'ironie étaient de mise tellement la situation et Ezeckiel préférait se montrer tolérant en sachant que la seule chose qu'il avait souvenir d'apprécié chez ce mec c'était son torse. « Je suppose que demander comment tu vas est de mise ? » L'empathie d'Ezeckiel se gérait plutôt bien, mieux que la première rencontre de toute évidence.


© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: Re: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn EmptyDim 20 Sep - 18:06


‹  I think u better run pretty baby ›
Ezeckiel & Llywellyn

Lorsque j'avais croisé ce garçon, c'était avant la mort d'Eliza, j'imagine que j'étais bien plus enjoué à cette époque. Enfin, j'essaie de garder la tête haute. J'ai un travail, j'ai la charge de Charlie, je ne peux pas me permettre de m'effondrer de toute façon. Alors, quand bien je ne suis pas le même homme que lorsque je l'ai vu la première fois, je fais comme si c'était le cas. Je ris donc à la remarque du brun, je ne suis pas le seul à ne plus souvenir d'un prénom d'une histoire d'un soir. Au moins je ne culpabiliserais pas en avouant que j'ai perdu le sien puisqu'il m'avoue sans gêne ne plus se souvenir du mien. Bon c'est vrai que mes parents étaient inspirés lorsqu'ils l'ont choisi, j'imagine que plus personne ne s'appelle Llywellyn depuis au moins une centaine d'années. Après Eliza et Keith, ils ont sans doute voulu trouver quelque chose d'original... C'était pas loupé pour le coup. Enfin bref, je reste souriant malgré le ton ironique de mon interlocuteur. S'il veut me dire de dégager, il peut le faire plus directement, ce n'est pas comme si de nos jours les gens étaient polis et distingués, malheureusement, on a l'habitude de se faire envoyer chier. Alors bon, s'il fallait se battre avec tous les gens qui manquent de courtoisie, on n'aurait pas fini de donner des coups. Du coup, peut importe l'ironie.

Il me demande quand même comment je vais. C'est plutôt une bonne chose, non ? Bon je me vois mal lui dire que je suis encore déprimé par la perte de ma sœur, ce n'était pas le genre de choses qu'on sort à quelqu'un qu'on connait à peine. « Bha... Je viens d'apprendre qu'il ne me reste qu'un mois à vivre...  nan plus sérieusement, je me vois mal répondre autre chose que ça va. Et toi ? Hum, je m'appelle Llywellyn au fait. Je me souviens plus de ton prénom non plus ceci dit. » J'affiche un air désolé, mais je ne le suis qu'à peine. Franchement, c'est presque normal d'oublier le nom des personnes qu'on ne voit qu'une fois dans sa vie. Je serai incapable de me souvenir du nom de mon prof de sport de sixième alors que c'était ma matière préférée au collège, donc un coup d'un soir, je ne risque pas de m'en souvenir. Encore moins si l'on n'a pas échangé nos numéros de portable. Ceci dit, je n'aurais pas été contre le fait de prendre le sien, mais ça ne s'était pas passé comme ça. Enfin je n'allais pas pleurer pour ça. Des mecs mignons, il y en avait des tonnes et il y avait aussi les nanas, je pense que sexuellement parlant, je suis plutôt actif comme mec, je n'ai pas le souvenir d'avoir eu de petites amies après le lycée donc c'est pour dire. Enfin bref, même si je ne le connais pas, je crois comprendre qu'il ne doit pas inactif non plus. J'imagine que si les histoires d'un soir étaient exceptionnelles pour lui, il se serait souvenu de mon prénom. Ce sont juste des théories et de toute façon, il est peu probable que lui et moi, on finisse par devenir des confidents.  
Revenir en haut Aller en bas
Ezeckiel H. Morgenstern
Ezeckiel H. Morgenstern

› Messages : 522
› Date d'inscription : 18/09/2015
› Pseudo : V. (Quentin)
› Avatar : dylan o'brien
› Crédits : bidbadwolf

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: Re: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn EmptyDim 20 Sep - 18:47



I think u better run pretty baby




Le comportement en société était ancré dans les personnalités. Ezeckiel aurait probablement besoin de réapprendre à comment se fondre dans la masse et à se contenter de se taire. Se lier pouvait sembler plus simple, mais ce n'était pas le cas. Ressentir les émotions de quelqu'un offrait un coup d'avance, mais cela privait aussi du concept de vie privée que le gamin ne supportait pas de retirer aux autres. De quel droit se glisser dans la tête de quelqu'un était naturel. Rien n'était fermé pour le gamin, personne ne pouvait lui mentir et cela même avec la plus grande retenue extérieure : Ezeckiel était dans la tête de quelqu'un bien avant de lui avoir adressé un mot. Pour ses amitiés, cela pouvait se montrer profitable et toujours lui permettre de compatir sans donner l'impression de parler à un martyr. L'empathie se présentait comme un avantage, mais trop vite elle dépassait tout et l'ancien étudiant perdait absolument tous ses repères. Se concentrer sur un seul individu, sur ses peurs ou ses mœurs, ne pouvait jamais perdurer plus de dix minutes. Ezeckiel avait donc décidé dans les histoires d'une nuit, mais visiblement, pas pour aujourd'hui. Le gamin n'était pas du genre à se plaindre – ou pire à geindre, - mais l'idée de recroiser quelqu'un de cette façon ne fut jamais dans ses passions.


Lui demander comment il allait s'imposait. Après tout, le plongeur n'allait pas simuler un mensonge honteux et reprendre sa course ? Il aurait plus le faire et probablement dû le faire. L'homme qui se trouvait en face de lui éprouvait une forme de chagrin qui ne se voyait pas sur lui, en dehors d'être intéressant physiquement, il était potentiellement intéressant émotionnellement. Il semblait heureux à première vue, mais l'intérieur résonnait d'une autre façon. Ezeckiel n'était pas encore assez doué pour réellement décrypter les émotions, mais il pouvait généraliser ces dernières et estimer le degré. Un chagrin d'amour n'avait rien à voir avec un chagrin de deuil pour ne citer que cet exemple. Le gosse esquissa un léger sourire un laissant perdre un léger rire dans sa respiration. Il lui répondit qu'il allait bien, Ezeckiel en doutait, mais dans le fond s'en foutait légèrement puisqu'il se souvenait tout juste du début de son prénom et n'était même pas sûr qu'il était bon. « Oui je me disais bien que dans les sonorités c'était un truc comme ça, mais j'étais resté sur Llyw parce que c'était plus simple sur le coup. » Ezeckiel promena rapidement son regard dans le vide, parce que le parc n'était pas désert et qu'il ressentait des douleurs différentes. Cette atroce sensation de souffrir pour rien, comme un vaurien en train d'endurer des peines qui n'étaient pas les siennes. Il se concentra à nouveau sur son interlocuteur après quelques secondes à tenter de faire les émotions parasites. « Ezeckiel, et ça va je vais plutôt bien depuis le mois dernier. » Ezeckiel laissa échapper un petit rictus moqueur en pensant à son propre passé et au trou que représentaient sa vie et son coeur. Il ne se souvenait même plus de la date exacte de cette rencontre, mais il se souvenait que cela datait de peu de temps après son retour en ville. « Tu viens souvent ici ? Parce que c'est la première fois que je te croise dans le coin. » Ezeckiel aurait probablement reconnu le cul de Llyw si ce dernier s'était promené seul dans le parc. Peut-être qu'il était trop occupé à supporter les émotions des autres en silence. Peut-être.


© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: Re: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn EmptyDim 20 Sep - 23:41


‹  I think u better run pretty baby ›
Ezeckiel & Llywellyn

J'hoche la tête en guise d'approbation, en effet, Llyw plus simple que Llywellyn, enfin, heureusement, je sais écrire et prononcé mon prénom. Ce serait inquiétant pour ma santé mentale sinon. J'imagine que mes parents devaient être un peu sadiques envers les profs pour m'avoir appelé comme ça. Enfin bref, ça ne me gêne pas de me faire appeler par un diminutif de toute façon. Ezeckiel donc... J'avais la fin en "el", pas mal non ? Je trouve pas que ce soit forcement plus simple que mon prénom, ce n'est pas courant non plus en tout cas. Il dit aller bien. Vrai ou non, je ne le saurais jamais tout comme il ne saura jamais par quoi je suis passé de dernier mois, toute cette palette d'émotion, colère, tristesse, dénie, frustration, doute... Je pense qu'on n'est jamais préparé à la perte d'un être cher. Et puis il y a deux semaines, j'ai risqué ma vie pour avoir un pouvoir, j'ai flirté avec la mort et la peur... Tout ça pour nourrir mon besoin de vengeance. Si ça se trouve, ce type est lui aussi passé par des moments difficiles, mais je nous vois mal nous asseoir sur un banc pour parler de nos souffrances. Ce n'est pas ce que font les histoires d'un soir en général et c'est mieux comme ça. Le but de ce genre de relation étant de se changer les idées... pour d'assouvir des pulsions pour les plus obsédés d'entre nous. Parfois, je pense que je me range dans cette catégorie, ça m'arrive, il faut le reconnaître. C'est surement pour ça que je suis venu lui parler d'ailleurs... hum, je suis encore jeune, j'aurais tout le temps de poser quand viendra l'heure de la retraite.

« Je viens le dimanche matin habituellement, avec ma nièce. Mais j'ai eu un élan de courage après le boulot donc me voilà. C'est le destin qui a voulu nous réunir. » Je hausse les sourcils avant de lâcher un petit rire. Comme si je croyais au destin... Je devine cependant que lui doit venir régulièrement au parc. Décidément, le sport, c'est visiblement quelque chose qu'on a en commun puisque, si ma mémoire est bonne, je l'ai rencontré dans une salle de sport la première fois. Je n'habite pas dans le coin, donc ça peut sembler étrange que je vienne faire mon jogging ici, mais je ne me vois pas courir dans les rues craignos du sud de la ville. Encore moins accompagné de Charlie, même si je sais que je peux la protéger, je préfère lui éviter de savoir que je suis un muté. « Tu peux m'appeler Llyw, si on a l'occasion de s'appeler par nos prénoms. » Plus ça va, plus ça devient bizarre comme situation, je ne suis pas du genre à être un mec gêné, quitte à passer pour un pervers, je préfère encore clarifier les choses avant que ça ne devienne encore plus étrange. « Si ça te branche, on peut aller prendre un verre, ce soir, après une douche hein, parce que les pubs pour en anti-transpirants racontent vraiment n'importe quoi. » Un haussement d'épaules, on peut dire que j'ai déjà tenu des propos plus glamours que ça, mais je me vois pas trop entrer dans un bar dans cet état, j'ai un minimum d'hygiène quand même. Rien ne me dit qu'il acceptera... j'ai juste proposé un verre, ça n'engage à rien soit dit en passant. Ceci dit, si c'était le cas, il y aurait bien moins de nana qui profitent d'avoir des verres offerts les mâles en rut qu'on trouve en boite. Et Charlie dans tout ça ? À douze ans, elle sait se garder toute seule, je suis sûr que parfois ça l'arrange d'ailleurs. Je sais qu'elle a besoin de compagnie avec la perte de sa mère, mais elle a aussi besoin de moment à elle, avoir son oncle sur le dos H24, ce n'est pas tellement une solution pour l'aider à avancer. Ça ne m'aiderait pas non plus de rester toujours avec elle, m'inquiéter tout le temps pour elle, il faut se laisser vivre, même si c'est difficile.
Revenir en haut Aller en bas
Ezeckiel H. Morgenstern
Ezeckiel H. Morgenstern

› Messages : 522
› Date d'inscription : 18/09/2015
› Pseudo : V. (Quentin)
› Avatar : dylan o'brien
› Crédits : bidbadwolf

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: Re: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn EmptyLun 21 Sep - 0:17



I think u better run pretty baby




Se concentrer sur son corps, sur ce qu'il disait, sur ce qu'il éprouvait et devoir en même temps supporter les pensées des inopportuns du parc. Ezeckiel avait du mal à tout canaliser en même temps, en essayant de maîtriser son don il ne faisait que s'enfoncer encore plus dans une spirale qui se perdait dans ses désirs charnels dus à ses propres sens et aux désirs des autres qu'il tentait de contrôler et de qualifier. Ezeckiel était vraiment porté à croire qu'il finirait par avoir un contrôle absolu, mais il en doutait, comme aujourd'hui. La différence entre la culpabilité ou tout simplement la peur était encore difficile à désigner, mais probablement que Llyw' n'était pas de ces gens qui adoraient s'exprimer. Faire taire une émotion était impossible, la refouler était envisageable, mais fort malheureusement pour le gosse cela ne faisait que créer une frustration puisqu'il devait supporter des émotions sans parvenir à expliciter ces dernières. Qu'importait, il essayait de s'occuper d'autre chose que du bordel de sa tête. Ezeckiel leva les sourcils à l'entente du mot « nièce ». Il était donc assez vieux pour être oncle dévoué ? Le gamin ne voulait même pas savoir pourquoi, dans le fond, il s'en moquait éperdument puisque ce n'était pas l'oncle qu'il avait baisé un soir après une rencontre dans une salle de sport. Le brun pouffa légèrement à la remarque sur le destin. Qui croyait encore à cette merde ? Franchement le destin n'était qu'une connerie pour persuader les idiots que chaque acte avait une possibilité de rachat auprès du seigneur. Le hasard était bien plus intéressant, puisque personne ne pouvait enfermer ce dernier : toujours surprenant et envoûtant. « Le destin à un drôle d'humour. » Sans déconner : un plan cul retrouvé dans un parc en plein jogging ? C'était la pire blague possible tellement cela pouvait paraître absurde.

Le jeune homme lui lance une remarque sur la possibilité de lui donner un surnom. Ezeckiel fronça légèrement les sourcils pour laisser paraître son incompréhension. La situation prenait vraiment une drôle de forme. Plus la conversation avançait, plus les désirs du plongeur se mélangeaient mais celui de rentrer dans son appartement qui était à dix minutes à pied pour prendre une douche était sa priorité pour retirer cette odeur de sueur qui lui collait au coeur. Ezeckiel ne surnommait pas ses plans culs d'une nuit, éventuellement ses amies avec qui le jeune homme entretenait des relations physiques, mais certainement pas les amants d'une nuit. Ensuite vint la proposition qui vint finalement arracher un sourire au gamin pour poursuivre le tout d'un rire alors qu'il passait une main dans ses cheveux transpirants – chose désagréable au possible d'ailleurs. L'humour dont il s'armait était particulier et c'était plutôt intéressant de lui proposer un verre. Ezeckiel n'aurait sans doute pas été aussi délicat et l'aurait sans douter inviter chez lui pour prendre une douche si l'envie lui en prenait, mais visiblement Llyw' avait une certaine classe. Le gamin quitta le presque inconnu du regard quelques secondes en réfléchissant sérieusement à la proposition. « Un verre ? T'es sérieux ? » Ezeckiel ressentait un désir physique, délicat, mais présent. Il était difficile de juger si cela venait de lui ou simplement de celui qui lui faisait face. Une connerie peut-être ? La simple ambiance semblait sexuellement pesante. « Bah écoute pourquoi pas, tu me files juste un nom de bar et une heure et ça doit pouvoir se faire. » Il allait lui dire quoi ? Que cela ne servirait à rien puisque cela serait comme parler à un inconnu et que la conversation tournerait à vide ? Ezeckiel n'allait pas lui raconter ses autres plans culs et faire une comparaison avec lui. Le gamin ne voyait pas l'intérêt, mais étant donné qu'Ezeckiel gardait un excellent souvenir de cette nuit-là plus que de son prénom : il n'allait pas l'envoyer chier.

© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: Re: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn EmptyMar 22 Sep - 16:45


‹  I think u better run pretty baby ›
Ezeckiel & Llywellyn

Je ris à la remarque d'Ezeckiel au sujet du destin, je suis d'accord. Si le destin existait, je serais curieux de savoir qui tire les ficelles, cette entité, divinité... chose, devait être sacrément à côté de la plaque pour créer des situations aussi what the fuck. Ce n'est pas la première fois que je me retrouve dans une posture aussi bizarre, beaucoup grâce à -ou à cause de-  mon job. Je crois que je pourrais écrire un lire d'anecdotes bizarres... Donc ouais, le destin ou quoi que ce soit, est vraiment un troll. Enfin bref, j'ai donc été (je pense) plutôt directe avec le jeune homme. Enfin, j'espère que je suis pas le seul à assimiler "invitation à boire un verre" avec "on pourrait peut-être faire des choses classées +18 après" ... sinon j'ai un souci avec l'interprétation des phrases. J'hausse un sourcil en entendant sa réponse. Ça veut dire non ? Parce que, oui, je suis sérieux. Je sais que j'ai la plaisanterie facile, mais ce serait bâtard de sortir un truc genre "on va prendre un verre ? Haha non je déconne !". Ce n'est pas vraiment mon genre ça. Enfin il reprend et finalement, le bilan est plus positif que ce à quoi je m'attendais. J'espère qu'il ne me pausera pas de lapin, mais dans tous les cas, je trouverais bien quelqu'un d'autre pour passer le temps. Quant à l'heure, c'est pénible, avec le couvre-feu, il ne faut pas que ce soit trop tard, on est obligé de tout faire plus tôt... Avant je sortais à partir de 22h, maintenant, je dois être rentré à 22h30... ceci dit, je dois bien avouer je ne respecte pas toujours le couvre-feu, quand je sors pas loin de chez moi par exemple. Le gouvernement s'imagine quoi ? Que nous sommes tous des ados qu'on prive de sortie ? De quel droit les autorités se permettent de dire à quelle heure je peux traîner dans les rues ou non. Je dois pas être le seul à penser ça, ça pourrait se finir comme dans V pour Vendetta -je connais mes classiques oui- mais en même temps, ce n'est pas à souhaiter, j'ai déjà perdu une sœur, je ne veux pas perdre d'autres proches.

Quoi qu'il en soit, je fixe l'horizon deux secondes en réfléchissant. « Hum, le Madison, tu connais ? C'est à cinq minutes d'ici à peu près et disons, vers vingt-et-une heures ? C'est tôt mais c'est pas comme si on avait vraiment le choix avec les charmantes mesures en vigueurs en moment. » Le ton on ne peut plus ironique, il faudrait être sourd pour s'imaginer que je pense vraiment qu'elles sont "charmantes" ces mesures. Le Madison est un petit pub, l'ambiance y est plutôt calme et c'est pas le genre d'endroit où l'on trouve des personnes exubérantes. J'allais souvent rejoindre ma sœur là-bas, c'est peut-être glauque d'inviter un plan cul dans ce genre d'endroit "sentimental" mais c'est un peu, ma zone de confort, même s'il y a une part de regret, ça reste un endroit que j'affectionne. Bref, si ça lui convient, je ferais mieux de rentrer, je vais avoir besoin d'une petite pause : comme prévu, je commence à sentir le coup de bar arrivé, heureusement que j'avais prévu le coup, je suis venu en voiture jusqu'ici. Je vais pas non plus m'effondrer soudainement non plus, j'ai quand même des réserves d'énergies, mais il faudrait vraiment un mode d'emploi avec les pouvoirs histoire que je sache comment éviter les monté d'énergie qui finissent en batteries à plat.
Revenir en haut Aller en bas
Ezeckiel H. Morgenstern
Ezeckiel H. Morgenstern

› Messages : 522
› Date d'inscription : 18/09/2015
› Pseudo : V. (Quentin)
› Avatar : dylan o'brien
› Crédits : bidbadwolf

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: Re: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn EmptyMar 22 Sep - 23:50



I think u better run pretty baby





Il écouta la proposition du bar et l'heure. Le couvre-feu n'offrait de toute façon pas grand chose pour sortir le soir. C'était excessif comme procédure et le gosse considérait cela comme un foutage de gueule que de devoir rentrer chez lui. Ezeckiel avait pour habitude de rentrer très tôt pour se coucher tôt et éviter les émotions trop fortes de ses voisins ou au contraire de rentrer en pleine nuit pour s'endormir sur ses deux oreilles ou au pire en supportant quelques brides d'une petite colère ou d'un chagrin qu'il ne pouvait pas expliquer. Le gosse devait désormais se résoudre à supporter les disputes de couple, les excitations subites de ses voisins et les pleures des adolescentes. Le gosse ne supportait pas cette sensation, de ne jamais comprendre pourquoi et de toujours se demander si son esprit était sincère ou si cela venait d'un autre. Le gosse hocha légèrement la tête face au nom qu'il prononça pour ensuite poursuivre d'une légère pique face au couvre-feu qui devait probablement énerver quelques personnes. Le gosse se contenta de soupire et de hausser les sourcils. Llyw' ne semblait pas vraiment être le genre de mec qui lâchait l'affaire, donc accepter un verre ne coûtait rien et au pire de cas le gamin se servirait du couvre-feu pour se barrer – sauf si ses tétons étaient aussi intéressants qu'ils semblait s'en rappeler. « D'accord, je vois où il est. Et c'est d'accord pour l'heure, chacun  payera son verre bien évidemment. Ça risque d'être... intéressant. » Ezeckiel afficha un léger sourire narquois, presque totalement moqueur en fait. Llyw' allait devoir faire plus que proposer un verre pour véritablement intéresser le plongeur. Le gosse n'était pas con et un verre cachait simplement une excuse pour répéter le plan cul de la dernière fois. Il serait faux de dire que cela ne tentait pas le gosse, mais il faudrait plus qu'une petite pirouette pour l'acheter. Le gosse se contenta d'un léger sourire avant de reprendre sa course en passant sur le côté pour poursuivre son chemin et rentrer chez lui.

Le gosse déboula dans sa rue, monta les marches de son escalier, s'arrêtant au milieu des marches avec la tête qui tournait, ses pensées qui se chamboulaient et son esprit qui se perdait. Le gosse sentait une colère s'ancrer dans ses veines comme une drogue alors qu'il serrait les poings en s'appuyant sur le mur de l'escalier. La colère qui se glissait en lui, le poussant brusquement à marcher le pas titubant vers son étage en tentant de faire taire ses maux de tête comme il ferait taire un cri jouissif. Rien ne pouvait effacer la colère, pêché capital qui était probablement une des choses les plus naturelles chez l'être de raison. Il arriva finalement face à la porte de son appartement, ouvrant cette dernière, la refermant dans un claquement sanglant qui le dépassait alors qu'il se laissait couler le dos contre le mur avec la colère qui faisait trembler ses mains d'une manière qu'il ne parvenait même pas à expliquer. Le regard égaré dans la pièce, la respiration qui se perdait. Ce n'est que trente minutes plus tard qu'il ira se glisser dans un bain, plongeant son corps pour sentir sa respiration se perdre et ne remonter à la surface qu'une fois que l'air venait à lui manquer. La purification avait marqué le jeune homme, de manière particulière, mais pas de la façon dont tout le monde le pensait. Le gosse serait à l'heure à pour ce verre qui avait l'allure d'une invitation, mais qui cachait un désir sexuel qu'Ezeckiel ne pouvait pas nier. Après tout, il avait accepté d'y participer, prétendre ne pas vouloir recommencer une seconde fois serait de la mauvaise foi. Il ne ferait aucun effort, une veste en cuir, un t-shirt blanc et rien de particulier. Le corps vidé, il quitta à nouveau son appartement en direction du Bar et franchir la porte de ce dernier avec un sourire en coin. C'était tellement malsain, mais bordel cela allait faire du bien. C'était un jeu, chacun avait un rôle, et chacun pouvait perdre. Comme des cartes: il suffisait de souffler pour faire s'écrouler une simple idée et Ezeckiel ne s'en privera pas.



© TITANIA


PS:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: Re: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn EmptyMer 23 Sep - 17:09


‹  I think u better run pretty baby ›
Ezeckiel & Llywellyn

Voilà, j'ai quelque chose de prévu ce soir, je ne vais pas crier victoire tout de suite, c'est connu : il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. J'ai l'impression de passer encore plus de temps qu'avant à fuir mes doutes en compagnies d'inconnus et pas pour jouer aux dominos. J'essaie de compenser le manque de ma grande sœur par des amants, des histoires de cul qui n'engagent à rien. Je ne veux pas qu'on me demande d'être fidèle, qu'on m'envoie des sms pour savoir où je suis et avec qui ou qu'on m'impose un repas de famille chez des parents qui ne sont pas les miens... Je ne vois que les aspects négatifs aux relations exclusives qui unissent un homme et une femme ou un homme et un homme. Je ne suis jamais tombé amoureux et je n'imagine pas que ça m'arrivera un jour, mais il parait qu'il ne faut jamais dire jamais. Au moins, je sais que si j'obtiens ce que je veux ce soir, ce n'est pas Ezeckiel qui me demandera des comptes sur mes fréquentations : le plaisir sans les contraintes. Et dire que c'est moi qui donne des conseils à certains jeunes dont je m'occupe des dossiers... fait ce que je dis, pas ce que fais. Enfin bref, je rentre chez moi, Charlie me demande comment c'était. Je me vois mal lui raconter toute la vérité rien que la vérité. Du coup, j'oublie malencontreusement de lui parler du fait que j'ai revu un plan cul.

Je file donc à la douche. Je me demande ce qu'il se passerait si j'utilisais mon don sous l'eau... Je ne pense pas être immunisé contre mon propre pouvoir donc je préfère éviter d'y penser, de toute façon mes batteries sont vides et profiter de la chaleur de la flotte et de récupérer doucement mon énergie. Ceci fait, j'aide Charlie avec ses devoirs... putain, je ne me souvenais pas comme ça pouvait être chiant. Enfin maintenant je saurais que Hacer est le verbe "faire" en espagnol... je ne sais pas dans quelle putain de situation ça pourrait me servir par contre. J'apprenais l'allemand quand j'étais au collège et franchement, je n'en ai jamais eu besoin depuis que j'ai quitté le secondaire. Mais passons, je vais encore laisser Charlie seule ce soir, c'est peut-être irresponsable, mais je verrouille toujours les portes et les volets et je n'ai pas le choix de rentrer avant 22h30, je pense qu'elle peut tenir une heure et trente minutes toute seule. Les recommandations habituelles données, j'embrasse ma nièce sur le front avant de sortir.

Une fois arrivé au Madison, je rejoins Ezeckiel. « Tu es venu, j'aurais pas mis ma main au feu que soit le cas. J'imagine que l'invitation au bar venant d'un plan cul passé à la trappe c'est pas ordinaire. » Je souris avec un brin d'ironie. Il faut bien dire ce qui est. Ceci dit, ce n'est pas comme si nos "retrouvailles" avaient été ordinaires non plus. Je fais un signe au serveur pour qu'il vienne prendre notre commande, j'ai bien envie de m'alcooliser un peu le cerveau. Le temps que celui-ci vienne je reprends la parole. « T'es déjà venu ici ? » Ce n'est pas vraiment une question pour faire la conversation, mais une vraie question qui m'intéresse, si ça se trouve, on s'est déjà croisé dans cet établissement bien avant d'avoir couché ensemble, ce serait marrant. J'avoue que quand je venais avec ma sœur, ce n'était pas vraiment pour trouver des plans culs. Bien-sûr, on matait et on rigolait bien d'ailleurs. Avoir un frère et une soeur bisexuels, tout en étant soit même bi, ça donne des discutions parfois étranges. Je me retiens de sourire tout seul comme  un con en pensant à ça, garder les bons souvenirs de ma sœur, ça me semble vitale.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Ezeckiel H. Morgenstern
Ezeckiel H. Morgenstern

› Messages : 522
› Date d'inscription : 18/09/2015
› Pseudo : V. (Quentin)
› Avatar : dylan o'brien
› Crédits : bidbadwolf

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: Re: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn EmptyMer 23 Sep - 18:42



I think u better run pretty baby





Noyer une idée ce n'était pas comme plonger un corps dans un bain pour abréger ses souffrances, ce n'était pas aussi simple, pas aussi évident. Ezeckiel s'était persuadé qu'il pouvait apaiser en se glissant dans un élément que personne ne pouvait conserver entre ses mains – sauf ceux qui avaient la mutation pour le faire sans aucun doute. Le gosse revoyait sans cesse cette scène de sa vie, celle qui se répétait comme une interminable agonie qu'il répétait jusqu'à calmer ces émotions qui dévoraient sa chair jusqu'au sang pour le guider vers le sommeil et cette guerre qu'il cessait en fermant les yeux. Tout le monde pouvait fuir, mais Ezeckiel en venait à en perdre son souffle et à se retrouver face à la démesure de son propre quotidien qui en devenait terriblement ridicule avec le temps. Le gosse ne pouvait pas oublier, alors il se contentait de remplacer. La souffrance pouvait se remplacer par le désir, et c'était probablement ce qui expliquait subitement de caractère chez Ezeckiel : celui qui se fichait d'avoir une relation devint celui qui recherchait une relation pour le simple plaisir du sexe à l'état pur. Dans le fond, c'était plutôt déprimant. Le gosse avait changé du tout au tout simplement pour restreindre la souffrance, et le pire était probablement que cela ne se révélait pas probant. Le gosse avait néanmoins finalement adopté les plans culs, par plaisir malsain, même si dans le fond il préférait se bercer dans l'illusion que ce n'était que pour gérer ses pulsions émotionnelles toutes plus atroces les unes que les autres. Venir à ce stupide bar n'était qu'une preuve de plus que le plongeur ne pouvait absolument pas gérer son quotidien et qu'il avait constamment besoin de combler un manque pour avancer sans tituber et finalement s'écrouler.

Le gosse arriva le premier dans ce bar, avec un nom qui lui disait vaguement un truc. Il avait probablement côtoyé plus la gent féminine dans ce bar, mais bon il n'allait pas faire un procès à Llyw' simplement pour un bar plutôt qu'un autre. Ezeckiel s'en moquait vertueusement, et dans le fond et venait simplement tuer le temps. Il s'installa et bien vite le jeune homme vint le rejoindre avec un humour toujours ironique à souhait. « Revoir un plan cul pour autre chose que du cul n'est pas ordinaire. » Après tout, cela n'était que la pure vérité et le gamin avait mieux à foutre que de se perdre dans des discours sur l'étrangeté de ces retrouvailles. Le gosse balaya la salle du regard, et ce bar avait le mérite de ne pas être totalement merdique. Le gosse déposa son regard sur un homme qui semblait dégager une colère immense alors qu'il discutait avec une femme, qui elle, semblait bien plus propice à la tristesse. Le gamin déposa finalement son regard sur un couple qui se roulait langoureusement une pelle avec des caresses. Le gosse serra les poings en écoutant finalement la question du presque inconnu qu'il regardait de haut en bas bien malgré lui. « Je crois. J'ai autant de talent pour retenir les noms que les lieux. » Ezeckiel avait pourtant une mémoire à toute épreuve, mais cette dernière était sélective et il ne s'en cachait pas. Le serveur déboula finalement en réclamant la commande avec un sourire qui cachait une fatigue et une grande hypocrisie. « Un Cosmopolitan pour moi. » Et il laissa finalement Llyw' commander à son tour en observant le serveur prendre note et se retirer comme si de rien était. Le gosse en profita pour directement enchainer sur une question. La conversation était vide, ce n'était qu'un moyen d'attiser la tension pourtant presque inexistante entre les deux hommes. Raviver des tensions charnelles ce n'était pas difficile, il fallait simplement un peu d'audace. « Tu as l'habitude de proposer des seconds verres dans ce genre d'endroit ? Ce n'est pas tellement le lieu de prédilection pour foutre quelqu'un dans son lit. » Ezeckiel avait la délicatesse qu'il désirait et quand il le désirait, et il ne voyait pas l'utilité d'en faire preuve avec Llyw'.





© TITANIA


PS:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: Re: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn EmptyMer 23 Sep - 22:47


‹  I think u better run pretty baby ›
Ezeckiel & Llywellyn

J'hoche la tête pour acquiescer les paroles d'Ezeckiel. Dis comme ça, c'est un peu vulgaire... ou plutôt, ça manque de finesse. Mais ça ne me choque pas. Il m'en faut bien plus pour ça. Je me vois pas comme un mec romantique, pas du tout, mais j'avoue que je me voyais mal sortir de façon cash une demande du genre : t'es libre pour baiser ce soir. La bienséance veut qu'on ne dise pas ce genre de choses... sauf quand on s'en fout de la bienséance, il faut croire que ce n'est pas mon cas. Et puis on sait jamais comment les gens peuvent réagir, le politiquement correct à l'avantage d'éviter de se prendre un le contenue d'un verre dans la tronche et donc de passer pour un blaireau. Visiblement, il ne sait pas trop s'il est déjà venu. J'imagine que tous les bars se ressemblent et que ce qui peut en rendre un particulier, ce sont les personnes avec qui on y va et combien de fois on y va. Il doit y avoir plein d'établissement dont je ne me souviens pas nom plus. Le serveur arrive finalement prendre notre commande. J'opte pour mon habituel Cuba Libre. Je change rarement de boisson, ma sœur se moquait souvent de moi à cause de cette habitude. Elle en jouait aussi. Mais plus personne ne me charriera maintenant, peut-être Keith, mais il est souvent à la masse.

J'observe le jeune homme en face de moi tandis qu'il est plutôt directe avant de lâcher un rire spontané mais discret à la fin de sa phrase. Si j'avais su, je l'aurais carrément invité à faire ça l'arrière de ma voiture pendant qu'on était parc, y aurait pas eu plus cash. « Excuse-moi d'avoir un minimum de... tact ? » Je rétorque avec le sourire. Moi qui suis du genre à être facilement amusé, j'avoue que là, j'ai bien envie de rire. Et dire que j'ai parfois l'impression d'être un goujat. Bah en fait il me reste de la marge, non ? « C'est pas vraiment dans mes habitudes. Mais tu aurais réagi comment si j'avais dit "t'es libre pour une baise rapide ce soir ?". J'imagine que la réaction basique de la plupart des gens ce serait de me traiter de porc... Enfin, si tu es là tout en sachant ce que j'ai en tête, c'est que tu ne dois pas être totalement contre j'imagine. » J'affiche un sourire charmeur et un air assez sûr de moi pour ponctuer la fin de phrase tandis que j'avais commencé sur un ton plus léger. Le serveur nous apporte nos boissons, maintenant qu'elles sont là, on ne va pas partir en abandonnant les pauvres. Je remercie l'homme avant qu'il retourne à son job. « Et puis, boire un coup avant de passer aux choses sérieuses ça n'a jamais tué personne. À moins que tu ne supportes pas discuter avec d'autre êtres-humains ? » Je plaisante, j'ai du mal à imaginer qu'il soit du genre associable vu ses réactions. Je peux me tromper sur son compte, je ne le connais pas.
Revenir en haut Aller en bas
Ezeckiel H. Morgenstern
Ezeckiel H. Morgenstern

› Messages : 522
› Date d'inscription : 18/09/2015
› Pseudo : V. (Quentin)
› Avatar : dylan o'brien
› Crédits : bidbadwolf

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: Re: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn EmptyMer 23 Sep - 23:25



I think u better run pretty baby





Ezeckiel avait des élans de compassion, de gentillesse, de modestie, de connerie et tout simplement des élans de franchise qui ne plaisaient pas toujours, même à lui-même. Le gosse avait une manière franche et parfois piquante de répondre, trop des fois, pas assez à quelques moments. Ezeckiel était une boule à émotion, qui tournait perpétuellement en s'appropriant celles des autres pour ne jamais réellement s'arrêter sur une émotion. Néanmoins la remarque d'Ezeckiel concernait plus le bar en lui-même que l'intention même que cela cachait. Le gamin ne se rendit compte que trop tard de la portée de sa phrase, et qu'elle n'avait rien de doux, mais qu'elle était nettement trop connotée à son goût. Le gosse éprouva une honte certaine en réalisant ce qu'il venait de dire à la simple réponse du jeune homme. C'était atroce comme situation, Ezeckiel ne se voyait juste pas ramener quelqu'un dans un bar de ce genre, ce n'était pas propice, cet endroit était calme et avait un charme. Le gosse préféra se taire sur le moment et ne pas lui sortir l'excuse « je suis empathe, c'est comme de l'impulsivité mélangée à un petit côté lunatique », non cette excuse n'était pas bonne et il refusait d'évoquer le sujet. Évidemment, Llyw'vait plus de tact, forcément qu'il en avait plus ! Ezeckiel n'était pas spécialement impulsif pour le plaisir de médire sur quelqu'un ou de s'amuser à rendre une situation bien trop compliqué pour réellement parvenir à l'expliquer.  Ezeckiel s'enfonçait dans le malaise grandissant, même s'il n'avait jamais honte de ses dires : cela prenait des proportions démesurée pour une simple phrase. Le gosse écouta en silence avant de finalement afficher un léger sourire face à la remarque sur la conscience du gamin sur la situation. Que pouvait-il dire ? Bien évidemment qu'il n'était pas bête, et il avait une vague idée de ce que cela pouvait signifier que d'inviter un plan cul à discuter dans un bar. Le gamin sentait des émotions différentes, mais étrangement son simple malaise le bouffait à l'instant. Le plongeur haussa les sourcils surpris par la confiance que le presque inconnu sans retenue. Il avait probablement raison, et Ezeckiel n'allait pas mentir non plus donc autant continuer de parler. Il porta le verre à ses lèvres pour boire une gorgée en silence sans rire en remerciant le serveur qui avait toujours autant d'hypocrisie en lui. Le gamin sentait déjà un fracas venir atteindre sa tête pour créer des maux qui se mélangeaient aux mots de Llwy'. Un maux de tête qui venait frapper comme un tambour et qui faisait un demi-tour sans détour, mais qui reviendrait plus tard, pour se répéter sous une autre forme.


Le gosse soupira légèrement avec un sourire au creux des lèvres face à la réflexion sur les humains. Cela n'était pas totalement faux. Le gamin soupira alors en affichant un visage légèrement confus. « En fait quand je disais lieu de prédilection, je faisais plutôt référence à ce bar qui avait un certain charme et qui donc ne serait pas forcément le premier bar qui me viendrait en tête pour essayer de foutre quelqu'un dans mon lit. Ma phrase portait légèrement à confusion, mais c'était plus un compliment pour le bar en fait. J'ouvre la bouche plus vite que je ne pense. » Phrase connotée totalement volontaire. Ezeckiel n'allait pas jusqu'à s'excuser non plus, mais il n'était pas non plus du genre à faire du rendre dedans à ce point-là et avait une certaine pudeur – un minimum syndical en tout cas. Néanmoins Llyw' avait raison sur le fait que le verre avait naturellement une connotation plus intéressante que le fait de simplement boire un verre. L'empathe en avait pleinement conscience. Ezeckiel afficha un visage beaucoup plus sûr de lui face après cette magistrale représentation de son impulsivité qu'il ne pourrait jamais totalement contrôler. « Néanmoins ta première conclusion sur la proposition de baise directe est plutôt réaliste et probablement que les gens diraient que tu es un coureur de jupons. Enfin on va dire ça comme ça. » Après tout, il n'existait pas vraiment d'expression pour deux mecs qui se couraient après. « Je suis là autant par intérêt que par curiosité. Puis j'aime bien discuter avec les êtres humains, alors je ne me voyais pas refuser un verre avec toi. » Ezeckiel afficha un sourire, certes il avait un côté vicieux qu'il ne cachait pas et dont il avait besoin pour combler la souffrance de l'empathie, mais il avait aussi une grande curiosité. Ezeckiel avait toujours adoré parler avec les autres, le contact humain fut toujours naturel pour lui et désormais il s'en retrouvait privé. « Tu fais quoi dans la vie ? » Une question avec un regard interrogateur et légèrement moqueur pour faire retomber toute tension. Le gosse ne demandait aucun compte à Llyw', mais il semblait trop confiant sur l'attrait qu'il exerçait sur le plongeur et l'ancien étudiant était un joueur, peut-être que Llyw' n'était pas non plus en reste.



© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: Re: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn EmptyJeu 24 Sep - 18:31


‹  I think u better run pretty baby ›
Ezeckiel & Llywellyn

Visiblement, j'avais mal interprété ses propos, autant pour moi. Ses paroles me semblaient sincères, mais en même temps, je n'avais pas spécialement mal pris sa remarque, même de la façon ou je l'avais interprété, je sais que je suis susceptible en général, mais pas sur ces choses-là. Nan je suis plus du genre à me vexé quand on m'attaque directement sur ma personnalité ou pire, sur mon boulot... je déteste qu'on critique mon taff et ma façon de le faire... Même si parfois avec le recule je prends conscience que je dois me remettre en question, sur le coup, je fais preuve de mauvaise fois... mais là, les propos d'Ezeckiel m'ont plutôt fait sourire que vexé. Je bois un peu de mon cocktail et manque de m'étouffer lorsqu'il prononce le terme de "coureur de jupon", il est fort poli pour le coup. Ces expressions ne me plaisent pas trop en général, je crois que je préfère encore les termes de porc ou obsédé par égalité des genres. Pourquoi un mec qui traîne sa queue partout serait un "Casanova", un "Don Juan" ou un "coureur de jupon", alors qu'une femme qui va voir à droite et gauche pour les mêmes raisons est une "pute", une "chienne" et j'en passe. Ma grande sœur était parfois traité comme ça, en tant que femme active et mère seule, elle ne voulait pas s'impliquer avec un mec... Pour elle, ce n'était pas normal, mais Keith et moi, on pouvait être des connards, ce n'était pas grave ? J'ai toujours un sentiment d'agacement quand j'entends ce genre d'expression donc... Ce n'est pas contre le brun, c'est contre la société et les images qu'elle véhicule. Enfin, pas la peine de s'attarder, je reste concentré sur les paroles d'Ezeckiel. Je souris en coin en entendant son explication sur le fait qu'il soit venu.  

« Je suis directeur d'un magasin de voiture de luxe. » J'hausse les sourcils avec un air prétentieux avant de reprendre la parole. « Plus sérieusement, je suis assistant social, un mec dans un métier de femmes. » Je ris doucement, mais c'est vrai, 95% de mes collègues sont des femmes, autant dire que ça renforce ma vision des choses quand je prône l'égalité hommes-femmes. « Au fait, t'étais pas obligé de te justifier pour le bar. Mais disons que c'était un peu mon bar QG, c'est ma zone de confort comme on dit. » Je souris en refermant cette parenthèses. Et je reprends sur la discussion au sujet du boulot. Pour ma part, c'est pas un taff qui vend du rêve, mais Ezeckiel à l'air jeune, j'imagine pas qu'il fasse quelque chose de plus "classe" (d'un point de vue bourgeois ou richou)... si c'était le cas, il ne serait surement pas en train de pourrir à Dunbrill. « Et toi tu fais quoi ? Attends laisse-moi deviner, un essai. » Je souris et je le fixe un instant. Je sais que je suis nul aux devinettes, mais c'était un jeu qu'on avait quand on était gosses, on s'amusait à essayer de deviner des choses sur les gens qui passaient dans la rue ou dans le magasin pendant qu'on faisait les courses. « Étudiant en fac de sport ? »  Je dis ça parce que chaque je l'ai croisé c'était dans un environnement sportif, je m'imagine pas avoir raison, je pourrais ne pas avoir tort, mais c'est une chance sur... une centaine, voir plus. Bon il n'est surement pas PDG d'Apple, ce qui fait une piste que j'élimine facilement.
Revenir en haut Aller en bas
Ezeckiel H. Morgenstern
Ezeckiel H. Morgenstern

› Messages : 522
› Date d'inscription : 18/09/2015
› Pseudo : V. (Quentin)
› Avatar : dylan o'brien
› Crédits : bidbadwolf

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: Re: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn EmptyJeu 24 Sep - 19:13



I think u better run pretty baby




Une vanne, sans doute pour détendre l'ambiance. Ezeckiel ne le voyait pas tellement dans ce domaine, et de toute façon, cela ne changerait pas tellement la donne. Le gosse s'attendait à un métier sans doute superficiel sans pour autant être glorieux, mais il ne s'attendait certainement pas à entendre le mot assistant social. Llyw' n'avait pas la tête d'un assistant social, enfin bon ce n'était pas comme s'il existait un véritable cliché de l'assistant social. Cela démontrait une certaine empathie, chose que le gamin ne pouvait que comprendre. Sauf si c'était un assistant social de merde ? La mère du gosse avait toujours refusé d'aller demander de l'aide après l'abandon du patriarche de cette fausse famille qui ne brillait que par les sourires de la mère austère. Finalement, il était réellement intrigant et il continuait de grimper dans la curiosité du gosse. L'enfant l'écouta en silence et cela même lorsqu'il s'exprima au sujet du bar. Le gosse ferma les yeux en soupirant en réalisant connement pourquoi il se sentait si détendu dans cet endroit : cela venait de Llyw'. Le brun était incapable de différencier ce qu'il éprouvait et ce que les autres éprouvaient. Cela semblait pourtant évident : il n'était peut-être venu qu'une fois, mais c'était les émotions de Llyw' qui offraient une sensation de confiance et qui le poussaient à apprécier l'endroit. Rien de tout ceci n'était réel. Le gosse rouvrit les yeux quelques secondes plus tard en apportant le verre plus vivement à ses lèvres. Il n'arrivait même plus à différencier quand il éprouvait pour lui-même ou pour les autres. Rien de tout ceci n'était irréel, tout ceci était simplement une réalité bien plus complexe. Tout ceci était un monde irréel enfermé dans la réalité des vices.


« Plutôt pas mal comme zone de confort en tout cas. »  Reposant le verre sur la table en observant le liquide, sa surface, son contenu et détourna finalement le regard avec un soupçon de moquerie. « Surprenant, mais bon, c'est plutôt une agréable surprise de savoir que tu es assistant social. Je m'en souviendrais de ça.  » Ezeckiel se retrouvait marqué par ce détail, comme ancré dans sa tête il n'allait pas l'oublier. Cela faisait plaisir de voir quelqu'un qui se lançait dans un métier où la branche était principalement féminine. Le gosse n'avait jamais tenu compte des statistiques pour décider de ce qu'il ferait de sa vie et son but premier fut toujours de se barrer du trou paumé où il était né : avec sa sœur et non pas avec avec son cadavre dans ses valises psychiques. Puis vint un jeu de devinette que Llyw' lança seul pour tenter de deviner le parcours du jeune. Le gosse afficha un regard inquisiteur en voyant l'ancien plan cul chercher une idée. Le choix était vaste, surtout s'il avait des doutes sur son activité : étudiante ou professionnelle. Le gamin manqua de s'étouffer dans un rire à la proposition qu'il effectua. Fac de sport ? Il utilisait le sport pour fuir les peines qui le poursuivaient et rien de plus. Il ne fut jamais passionné par cette pratique, et il prenait goût depuis seulement quelques mois. Le gamin retint un rire sincère en secouant la tête en fixant Llyw' avec un rictus en coin.   « Manqué. Ancien étudiant en psychologie. » Le gosse marqua sa phrase par un temps de pause pour mieux repartir avec une autodérision à toute épreuve. « Pour finalement me retrouver avec un superbe diplôme et me lancer dans les métiers de la restauration... bref j'suis le mec super-badass qui récure les casseroles dans un restaurant et qui fait office de serveur en cas de crise. » Ezeckiel ne manquait pas d'argent, sa famille n'en avait jamais manqué et il savait qu'il pouvait faire mieux, mais ce métier lui offrait la possibilité de se couper du monde. Toute question sur le sujet était à terre, alors il préféra répondre aux interrogations de manière spontanée. « Reconversion professionnelle quand tu nous tiens, mais j'avais envie de changement. » Le gosse haussa les sourcils avec un sourire en venant déposer ses coudes sur le bar pour superposer ces derniers l'un sur l'autre. « C'est fou comme n'importe quel sujet lambda semble signe de découverte. » Parce que oui, Ezeckiel ne s'attachait pas aux gens et c'était pour cela que ses relations physiques marchaient si bien et qu'il faisait toujours un choix: baiser quelqu'un ou l'apprécier sincèrement. Il se contentait généralement l'option numéro un et donc de baiser quelqu'un, de lui prendre son numéro dans le meilleur des cas et de s'imposer au plan cul lorsque l'envie lui en prenait. C'était une impulsivité qui se moquait du bon fond du corps qui se trouvait en face de lui : autrui pourrait être sans nom que la peine serait la même.



© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: Re: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn EmptySam 3 Oct - 14:35


‹  I think u better run pretty baby ›
Ezeckiel & Llywellyn

Je souris à la remarque d'Ezeckiel sur ma zone de confort, j'imagine que oui, c'est plutôt pas mal, mais en même temps, c'était un endroit que je côtoyais avec ma sœur, pas avec des cas sociaux ou des héroïnomanes, c'est normal que l'endroit soit un minimum classe, même si on a aussi fréquenté des lieux bien moins sympa, avoir un QG digne de ce nom était important pour nous. J'hausse finalement un sourcil alors qu'il affirme être agréablement surpris par mon boulot. J'ignore en quoi c'est une bonne surprise, mais tant qu'on ne crache pas sur mon taff, ça me convient. Quoi qu'il en soit, j'étais visiblement à côté de la plaque vue sa réaction, il me corrige finalement. Psychologie hein ? C'était pourtant des études sympa ça, enfin les quelques cours que j'avais eu se rapportant la psychologie des enfants (cours en option) m'avaient vraiment plu. Il avait même son diplôme, dommage de n'avoir pas continué dans cette voie, je ne jugeais pas son changement de cap ni son boulot, au contraire, la restauration était connue pour être un enfer, mais faire je-ne-sais-combien d'années pour arrêter, c'était un peu triste. Je pouvais comprendre l'envie de changement, personne n'y était à l'abri, même moi parfois en voyant certains dossiers je me disais que j'aurais aimé faire autre chose, que c'était trop déprimant, qu'il y avait trop de connards dans ce monde, mais bon, lorsque j'arrivais à aider quelqu'un, je me souvenais pourquoi je faisais ça.

Je ris à la remarque d'Ezeckiel. « En même temps, parler avec une personne inconnue, c'est un peu comme revenir en primaire au moment où le moindre cours nous apprenait de nouvelles choses. » Ou alors je n'ai juste pas été assez attentif durant le reste de ma scolarité pour penser qu'il n'y avait qu'en primaire que tout semblait intéressant. « En tout cas, j'admire les gens qui bossent dans la restauration, même en job étudiant je ne voulais pas faire ça, j'avais opté pour la vente, je ne sais pas si c'est mieux ceci dit. » Je plaisante, mais je n'aimais pas ça non plus, essayer de vendre des produits parfois pourri ou inutile par tous les moyens possibles et être pris de haut par les clients, c'était un peu déprimant... mais bon, il fallait que je paie mes études et mon appartement, même si mes parents m'aidaient un peu comme ils avaient aidé mon frère et ma sœur avant moi, ça ne faisait pas tout, ils n'étaient pas tellement riches. Je bois un peu de mon cocktail qui commence doucement à se vider.

« Ça te gêne si on va chez toi après ? Enfin si tu veux bien-sûr. Y a un mois ça me gênait pas de ramener du monde dans ma baraque, mais maintenant que j'ai ma nièce, c'est compliqué. » J'ai beau dire ça sur le ton de la plaisanterie, c'est vraiment compliqué... entre le couvre-feu et le fait que je ne peux plus ramener du monde chez moi, je me surprends à organiser mes rencontres... Normalement, ce genre de choses se décide sur le moment, ouais, mais non, pas qu'on a une gamine de douze ans chez soi. Et en même temps, je préfère encore louper une partie de jambe en l'air que de considérer le fait que je garde ma nièce comme une plaie. C'est loin de l'être, j'adore cette gamine et je dois bien ça à ma grande sœur... qui n'aurait jamais la chance de voir quel genre de femme deviendra sa fille... j'espère faire en sorte qu'elle devienne quelqu'un de bien et ce n'est pas en ramenant des plans culs tous les soirs à la maison que j'y arriverais.
Revenir en haut Aller en bas
Ezeckiel H. Morgenstern
Ezeckiel H. Morgenstern

› Messages : 522
› Date d'inscription : 18/09/2015
› Pseudo : V. (Quentin)
› Avatar : dylan o'brien
› Crédits : bidbadwolf

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: Re: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn EmptyDim 4 Oct - 12:38



I think u better run pretty baby




Trop de bars miteux pour tous les citer. Trop de queutards pour s'en rappeler. Trop de filles en jupes courtes pour s’abstenir de regarder. Trop d'émotions en chacune de ces personnes. Ezeckiel n'était qu'un surplus, qu'il ne pouvait fuir et qu'importait ce qu'il faisait : il revenait toujours au point de départ. Prétendre aller mieux, prétendre que tout changeait, se prétendre heureux et pourtant condamné à supporter les émotions dévastatrices d'autrui. Le gosse éprouvait du plaisir dans quelques petites choses, et parfois, c'était une émotion brève qui traversait son corps. Comme une plume qui se glissait sur son visage pour trop vite s'envoler et le délaisser avec la rage qui dévorait ses veines et qui ancrait sa haine dans ses déboires. Llyw' semblait éprouver du chagrin, mais pas que. Ezeckiel ne parviendrait probablement jamais à dépasser les émotions néfastes, mais il s'acharnait et voulait en savoir plus, sans pour autant avoir le culot de demander cash ce qui trifouillait le cœur du presque inconnu. Il enchaînait les plans culs et pourtant occupait une place dans le social. Cela semblait sonner anodin, mais pour le plongeur cela résonnait comme une agréable surprise qu'il ne cachait pas. Tous les mecs en chaleurs n'étaient donc pas des connards au quotidien, une preuve de la diversité de la population.

La réflexion sur la primaire semblait particulière, mais elle avait un côté enfantin plutôt sympathique. Cela portait à la moquerie, mais le gosse préféra garder son humour sarcastique pour lui. L'assistant social ne se révélait donc pas un grand amateur de l'école puisqu'il semblait apprécier la primaire avec une légère critique de l'enseignement supérieur. La remarque sur la restauration fit lever les yeux en direction du ciel de la part du gosse. De l'admiration ? Ezeckiel voyait cet emploi comme la seule opportunité de ne pas souffrir des émotions des autres. Un restaurant avec plusieurs étoiles avait nécessairement des clients aisés, et donc avec des problèmes minoritaires et la bonne bouffe suffisait à ce dernier pour éprouvé autre chose que de la haine pour une raison anodine. « Je pense qu'un boulot possède toujours des avantages et que de toute façon, faut bosser pour éviter de se retrouver dehors. Un métier ou un autre ? J'admire ceux qui sont passionnés par ce qu'ils font, mais je n'irais jamais me plaindre de ma situation. La vente ne m'a jamais attiré, je crois que j’étriperais les clients. » Ses horaires étaient merdiques, ses conditions de travail également et ses collègues ne respiraient pas la joie de vivre. Et alors ? Ezeckiel gagnait bien sa vie et cela lui suffisait amplement pour vivre au quotidien et ne jamais devoir compter les pièces au fond de son porte-monnaie. Chacun avait son propre train de vie, et le gosse se contentait du sien. Cela ne lui offrait pas une vie sentimentale stable, mais il s’accommodait de ces conditions sans aucun scrupule.

Le gosse voyait son verre descendre lentement, et Llyw' vint poser lui-même une question. Llyw' avait déjà des projets, et franchement cela serait mentir de dire qu'Ezeckiel n'avait pas envie de la baiser. Le dire de cette manière serait vraiment le reflet d'un côté dépendant sexuel qui caractérisait le gosse. Le plongeur resta perplexe, il ignorait si c'était cette question totalement inappropriée ou les émotions qui se dégageaient de lui. Il y avait toujours cette tristesse, mais en dessous semblait se cacher. L'humour n'était là que pour meubler. Le plongeur préféra s'abstenir de commentaires sur le fait qu'il détestait les enfants. Le gamin avait envie de dire à Llyw' de trouver quelqu'un et de se caser s'il avait un enfant chez lui, d'arrêter les plans culs et qu'il valait probablement mieux que ça et qu'il serait donc préférable pour lui de ne pas venir chez le gosse. « Tu joues à super tonton ? » Ezeckiel posait la question sans réellement attendre une réponse, mais le gamin savait que la situation n'était propice à rien d'autre qu'à des questions anormales – et à du cul.« Si c'est compliqué, pourquoi t'es venu dans un bar ? Mais oui, j'ai envie de t'emmener chez moi. » Le gosse n'allait pas culpabiliser en sachant qu'une gamine était potentiellement seule, mais il savait trop bien ce que cela faisait de vivre avec un parent absent.






© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: Re: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn EmptyDim 4 Oct - 20:13


‹  I think u better run pretty baby ›
Ezeckiel & Llywellyn

Je comprends bien ce que veut dire Ezeckiel, seulement, bosser c'est une chose, faire quelque chose d'aussi difficile, s'en est une autre. J'ai souvent pensé qu'il y avait des métiers qui n'étaient pas assez bien payé par rapport à leur difficulté, la restauration en faisait partie. J'avais déjà vu une mère qui bossait dans un restau' et récupérait discrètement certains restes parce qu'elle n'avait pas assez de fric pour subvenir aux besoins de ses trois gosses, le père était parti du jour au lendemain avec une autre... des dossiers comme ça, j'en avais souvent et ça me mettait en colère, pas contre cette mère, mais contre l'homme qui était parti, contre la société qui n'aidait que très peu les gens en difficulté... et mon taff à moi c'était de la pousser à  faire en sorte que la situation s'arrange et si ce n'était pas le cas, de lui ôter ses mômes pour les placer dans une famille où ils auraient de quoi vivre... Ces dossiers-là, je ne les aimais pas vraiment. Je quitte ces sombres pensées pour rire à la remarque sur les clients. Oh oui, j'avais envie d'en étriper. Je bossais dans un magasin d'électronique, donc j'avais le droit aux questions cons du genre "vous êtes sûr qu'elle est bien cette chaîne hifi ?" ... ben elle lit les CDs, les cassettes, fait même radio et possède deux enceintes de qualités, il te faut quoi de plus connasse ? Qu'elle fasse grille pain aussi ? C'était vague comme question de savoir si un objet était bien ou non. Heureusement, je ne répondais pas ça, sinon j'aurais perdu mon job très vite.

Je souris en entendant ses questions suivantes. Ceci dit, le fait qu'il veuille bien qu'on aille chez lui m'arrange, aussi bien sur le plan pratique que sexuel. « Avec le couvre-feu, elle ne restera pas longtemps toute seule et je n'ai pas laissé les portes ouvertes, je suis assistant social, j'aurais l'air con si j'avais aucune notion de sécurité. Mais à douze ans, elle peut rester deux heures toute seule, je parie même que ça l'arrange. » Oui, j'avais besoin de me justifier parce que je savais que même si elle ne craignait rien (ou pas grand-chose), ce n'était pas forcement très mature comme façon de faire, sauf que j'avais besoin de sortir pour ne pas devenir fou. Je n'avais jamais voulu être père, du moins, pas avant au moins trente-cinq ans. Là, ça me tombait dessus. « J'ai pas vraiment le choix, je suis son tuteur légal désormais. » J'haussais les épaules avec un léger sourire. Je n'ai pas spécialement envie de préciser pourquoi, c'est un coup à casser l'ambiance, alors je fais comme si c'était une situation "normale". Et puis, je ne vais pas parler de la mort de ma sœur au premier venu, je n'ai pas besoin de me plaindre ou qu'on s'apitoie sur mon sort, je veux juste la venger, continuer d'avancer et vivre la vie. Dans ma famille, on est des durs à cuire, pas le genre à se confier facilement, mais à faire semblant qu'on va bien pour ne pas faire chier les autres. Eliza était comme ça aussi. « Enfin bref, je suis ravie de savoir que tu as envie de m'emmener chez toi. » J'affiche un sourire en coin, un brin pervers et prétentieux, avant de rire doucement. Je bois une autre gorgée de mon Cuba Libre, je pense que la prochaine sera la dernière. « Tu habites dans le coin ? Enfin de toute façon, je ne pense pas me perdre dans le centre-ville, c'est pas aussi craignos que le sud. » Je connais bien la ville, je suis arrivé quand j'étais tout jeune à Dunbrill, c'est pour ça que je n'ai pas l'accent écossais que pouvaient avoir ma sœur et qu'à parfois mon frère, mais je sais très limité pour l'avoir entendu toute ma vie à la maison.
Revenir en haut Aller en bas
Ezeckiel H. Morgenstern
Ezeckiel H. Morgenstern

› Messages : 522
› Date d'inscription : 18/09/2015
› Pseudo : V. (Quentin)
› Avatar : dylan o'brien
› Crédits : bidbadwolf

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: Re: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn EmptyDim 4 Oct - 23:24



I think u better run pretty baby




Couvre-feu. La blague qui portait à rire, celle qui faisait sourire, mais que tout le monde avait peur d'enfreindre. Le gosse ne savait trop que ces gens avaient peur et que la plupart de ces trouillards craignaient de devenir des terroristes aux yeux de la loi britannique. Tout le monde aimait être dans les bonnes grâces de l'état, les gens se prenaient pour des rebelles, mais les quelques personnes qui traînaient dans les rues n'étaient que des idiots qui buvaient et qui n'avaient pas conscience de ce qui se passait ni même de l'heure qu'il était. Combien de fois s'était-il posté à sa fenêtre en observant la police se promener dans les rues ou les jeunes s'enfuir au galop pour rejoindre un lugubre recoin de la zone sud de la ville. Ezeckiel était de ceux qui enfreignait le couvre-feu pour ses plans culs principalement, parce qu'il n'allait pas se terrer chez lui alors qu'il avait l'occasion de baiser quelqu'un une nuit durant de manière frénétique et ardente. Le gamin n'allait pas s'amuser à foutre un pied dehors uniquement pour le plaisir d'enfreindre une règle. Il n'avait pas quatorze ans et il préférait rendre l'illégalité intéressante et pas simplement une petite poussée d'adrénaline. La population se croyait supérieure parce qu'elle était irresponsable, le gamin ne comprenait pas ce besoin. Eze' n'était sans doute pas un exemple, après tout il abusait de la loi simplement pour avoir le loisir de profiter d'une nuit avec quelqu'un. Chacun ses défauts, le plongeur n'avait jamais prétendu avoir une idéologie et une vision de la vie glorieuse.  Le gosse voyait ses défauts comme des tares, mais il appréciait plutôt bien ses tares et rien ne valait l'empathie lors d'un moment de tension sexuelle. Cela effaçait les autres souffrances, même si c'était temporaire, cela évacuait et il se sentait respirer. Drôle d'ironie.


Ezeckiel percevait du malaise. Cela devrait le pousser à inviter Llyw' à rentrer chez lui, mais le gosse voyait les choses d'une certaine façon : il pouvait le faire que cela ne changerait rien. Ezeckiel pouvait parfaitement lui foutre un vent que cela ne changerait rien puisque ce n'était pas les bisexuels et autres gays qui manquaient dans cette putain de ville défavorisée. Cela soulagerait certes la conscience du gamin, mais cela le plongerait également dans la frustration donc forcément dans une émotion néfaste. Le gosse esquissa un sourire face aux remarques du presque inconnu. C'était comme pour prétendre qu'il était un bon oncle sans pour autant vraiment l'être. Zeke n'était pas en droit de juger. « 12 ans, début de l'âge con il paraît. » Ezeckiel préféra ironiser, mais la suite du discours de l'assistant social prenait une autre tournure. Son tuteur légal ? Cela pouvait signifier un abandon, une mort ou tout simplement des problèmes au sein du foyer. L'ancien universitaire avait étudié des cas type en cours sans jamais pousser la curiosité plus loin. Il valait donc mieux un silence, mais étrangement, Ezeckiel était incapable de se taire.« D'accord, sujet clos. » Le gosse ressentait déjà des émotions moins chatoyantes, alors mieux valait clore le sujet de suite.


Le gosse esquissa un sourire moqueur suite à la première remarque connoté de l'assistant social.« Je suis ravie de savoir que tu voulais que je t'emmène chez moi. » C'était son idée, au départ, le gosse se contentait juste de terminer la proposition avec des mots gentils et pas un refus catégorique. Le gamin glissa le verre jusqu'à ses lèvres pour le terminer d'une traite alors que l'assistant social émettait une dernière question. Loin ? Cela changeait quoi ? Il n'allait pas grogner parce qu'il avait de la marche à faire. Au pire des cas, Ezeckiel n'avait jamais rien contre le fait de dormir avec ses plans culs, cela pouvait même être intéressant une fois le petit matin venue. « J'habite à 10 minutes à pied grand maxi. » Le gosse retira un billet de sa poche en posant sur la note qui se trouvait sur la table. Chacun payait sa part de toute évidence. Le gamin se leva de table en renfilant à nouveau sa veste sur ses épaules comme pour forcer Llyw' à se dépêcher – comme s'il n'était pas impatient de se barrer d'ici. « Des questions ou ça ira ? » Moqueur jusqu'au bout.






© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Vide
MessageSujet: Re: I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn   I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

I think u better run pretty baby | Ezeckiel & Llywellyn

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» Ezeckiel ✤ Sur la musique, on va on vient
» Ezeckiel ✤ Introduce a little anarchy. Upset the established order and everything becomes... chaos
» Everyboby wants a little bit more (Llywellyn)
» Trying to keep an eye on you | Silver & Llywellyn
» A wolf bite, please. [Llywellyn]
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
gods among insects :: 
DUNBRILL
 :: » Downtown
-