Sujet: what if i were to die? would you cry for me? ▬ feat. Ellaria Jeu 8 Oct - 4:30
JUDE & ELLARIA
If I could fly then I would know what life looks like from up above and down below. I'd keep you safe. I'd keep you dry. Don't be afraid Cecilia, I'm the satellite and you're the sky.
Il faisait très froid aujourd’hui. J’étais sortie jeter les quelques déchets dans le grand bac sans manteau et je regrette mon choix. Maintenant, j’allais me faire un peu de thé et m’assoir sur le canapé, m’endormant au son de ma mère discuté avec une collègue de travail. Je perdis toute notion de temps jusqu’à ce que ma mère vienne me réveiller et me demander si j’allais toujours aider Ellaria. Merde! Il était déjà passé 13h et je n’étais toujours pas prête! Je poussais ma mère du chemin, m’élança vers la salle de bain et n’y passa pas plus de 30 minutes avant de ressortir, prête à me déplacer jusqu’à la clinique. Toutefois, devant la porte d’entrée, j’eus un malaise. Je sentais le monde autour de moi bouger, se tortiller, et je n’osais plus bouger. Je perçu vaguement ma mère qui m’appelait, puis je sentis ses mains sur mes épaules. « Jude. Jude, est-ce que ça va? Tu ne devrais pas sortir, pas dans ton état actuel. » Elle me poussait légèrement vers le salon. « Allonges-toi. Je vais appeler Ellaria et lui dire que tu ne pourras pas te présenter aujourd’hui. » J’aurais tellement voulu acquiescer et rester sur le sofa tout le reste de la journée. Mais j’étais quelqu’un qui tenais ses promesses, et vu que mon amie avait besoin de mon aide vu le nombre grandissants de gens se présentant à la clinique, il fallait que je lui prête mainforte. Ce fut avec beaucoup de difficulté que je donnais un bon coup de pied mental et, retrouvant un tantinet de stabilité, regardais ma mère dans les yeux et lui dit : « Ce n’est rien. Ce sont probablement les médicaments. Écoute, si jamais ça ne s’améliore pas, je viendrais me coucher. Mais je dois aller à la clinique. J’ai promis d’y être. Désolée. » Je me délogeais de ses mains agrippées à mes épaules et fit mon chemin jusqu’à l’arrêt d’autobus le plus proche. Quelques minutes plus tard, j’embarquais dans la 321 et me rendit jusqu’à la clinique. Une fois devant l’établissement, je vis une énormité de personnes grouillant çà et là, comme des fourmis. J’avais raison; c’était bondé. Je me déplaçais donc jusqu’au secrétariat de la clinique, où je discutais avec Trishia de bon train jusqu’à ce que les étourdissements recommencent de plus belle. Sous les yeux inquiets de la secrétaire, je me mis à tousser comme jamais auparavant. Elle me donna un mouchoir que j’acceptais et, lorsque je le regardais attentivement mes mains, je remarquais du sang. Serait-ce que ma fin se rapproche? Ma mère avait peut-être raison; il me fallait du repos. Mais maintenant que je suis ici, que faire?
Sujet: Re: what if i were to die? would you cry for me? ▬ feat. Ellaria Mar 13 Oct - 4:44
JUDE & ELLARIA
If I could fly then I would know what life looks like from up above and down below. I'd keep you safe. I'd keep you dry. Don't be afraid Cecilia, I'm the satellite and you're the sky.
Ma toux se faisait de plus en plus bruyante, de plus en plus répétitive, et je sentais les regards des patients se tourner vers moi. Mes jambes se mirent à trembler et cela n’aurait été d’Ellaria, je serais probablement tombé. Je l’entendis vaguement me demander ce qu’il se passait et, au début, marmonna un simple ce n’est rien. Mais elle n’était pas dupe; mon teint pâle et mes yeux qui dégageaient la fatigue des derniers jours passés au labo à l’hôpital transmettait un message clair. C’est pour cela que je ne rouspétais aucunement lorsqu’Ellaria m’entraîna jusqu’à son bureau. Une fois la porte fermée, je savais que je devrais apporter beaucoup plus d’explications que le simple surmenage.
Maintenant que ce moment était arrivé, je me trouvais réellement stupide de ne pas avoir été honnête plus tôt. J’avais pu voir de près, grâce à mon bénévolat ici, les effets du sérum sur l’être humain. Dans cette clinique, il n’y avait pas d’injustice envers les mutants. Tout le monde était accueillant et parmi les gens les plus gentils à la clinique, il y avait Ellaria. Je me souviens encore de notre rencontre, à l’hôpital. Elle m’avait parlé de sa clinique et, sans vraiment lui expliquer le pourquoi de mon intérêt à venir l’aider, je lui proposais de faire du bénévolat à sa clinique afin qu’elle puisse faire la différence qu’elle voulait faire.
Ma toux s’étant maintenant calmée, je jetais le mouchoir plein de sang dans la poubelle et puis soutenais le regard d’Ellaria. L’heure était aux aveux. « Mes intentions en venant faire du bénévolat à ta clinique n’étaient pas que par simple gentillesse, Ellaria. J’ai … j’ai une certaine curiosité sur les effets du sérum, et le fait de pouvoir analyser le sang de mutants m’en a appris beaucoup. Je ne suis pas une militante du mouvement anti-mutant, ne t’en fais pas! Mais … » J’aimais bien commencer mes conversations avec une introduction vague. Mais je sentais le besoin pressant de cracher toute la vérité une fois pour toute. « J’ai absolument besoin d’en savoir plus sur ce sérum car … car je suis plus près de la mort qu’aucune autre personne ici. J’ai une tumeur de stade trois, Ellaria, et chaque jour me semble être le dernier de ma vie.» Je me retrouvais à m’assoir sur une chaise, de peur que les émotions m’assaillent un peu trop. « J’ai essayé tous les traitements expérimentales, mais rien ne fonctionne, et les médecins n’osent pas m’opérer. Maintenant, j’en suis venu à ma dernière option : le sérum. Je suis ici pour comprendre comment il fonctionne et de calculer les risques. » Qu’allait-elle penser de moi, maintenant?