JUDE & MAËL

'Cause I know what it means to walk along the lonely street of dreams. And here I go again on my own going down the only road I've ever known, like a drifter I was born to walk alone. And I've made up my mind; I ain't wasting no more time.

En cette belle journée de congé, me voilà réveillée à 7h du matin. Oui, je sais; étrange pour une fille qui n’a pas besoin d’aller travailler. Malheureusement, même si je pouvais profiter de mon mercredi, il fallait tout de même que je passe par l’hôpital pour mes tests sanguins habituels. Je me préparais donc pour sortir, avant d’entendre ma mère me supplier de lui envoyer un message une fois que je serais de retour à la maison, question qu’elle ne se fasse pas de soucis au travail. Je lançais un bref « ouais » avant de franchir la porte d’entrée de la maison et de courir prendre l’autobus venant tout juste d’arriver au stop. Mon trajet ne fut pas très long, mais j’eus tout de même à attendre dans le métro à cause du rush matinal, ainsi qu’à l’hôpital, vu que je n’étais pas la seule à avoir rendez-vous. J’en profitais pour lire le journal. Plus d’une demi-heure passa avant que je n’entende mon numéro être appelé. Je relevais la tête, voyais mes voisins de numéro se lever et déposais le journal avant de les suivre jusqu’à la salle des prélèvements sanguins. Une fois assise, je discutais un peu avec l’infirmière puisqu’on se connaissait bien. Elle me demanda si j’avais eu des maux de têtes sévères depuis mon dernier scan. Je lui répondis que non, que j’allais bien et que les médicaments semblaient fonctionner. Je mentais, c’était flagrant. Ces … drogues n’était qu’un pansement, qu’un effet placebo sur mon corps qui s’affaiblissait de jour en jour. Je n’avais toutefois pas le choix; il fallait que je garde le moral. Je continuais donc à sourire à cette infirmière, qui me préleva du sang et me proposa un peu de chocolat, question que je ne tombe pas dans les pommes. Je la remerciais avant de quitter la salle, puis sortir de l’hôpital. Une fois à l’extérieur, je pris une grande inspiration. J’adore sentir l’air frais du matin! C’est une odeur unique qui m’anime toujours. Et en cette belle journée d’octobre, je n’avais qu’une chose en tête; passé par le petit café situé un peu plus loin et boire un bon café latté à la citrouille épicée. J’envoyais donc un message à ma mère disant que je n’irais pas tout de suite à la maison, préférant faire le tour de la ville. Je marchais ensuite jusqu’au Café Lowry.

Il n’y avait pas beaucoup de gens, vu l’heure et le fait qu’on était en plein milieu de la semaine. J’allais pouvoir savourer ma boisson chaude sans personne pour m’importuner. Contente de ce revirement, je m’avançais vers la caisse, fit ma commande et attendit. Lorsque la jeune femme m’appela, je pris mon café latté et m’assied non loin de la porte d’entrée, dans un petit recoin, près d’un foyer. J’ouvris mon ordinateur que je traîne toujours avec moi et me connectais à Facebook avant d’aller perdre une bonne heure sur Minecraft. Mes yeux se décollèrent de l’écran lorsque je vis un jeune homme traverser la porte d’entrée. Je ne saurais vous dire pourquoi, mais on dirait que son visage m’était familier. Il ne pouvait pas être un collègue de travail … mais alors comment se faisait-il que je le connaisse?

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