Run boy run they're coming to catch you [ft heaven & Adam]

Run boy run, they're coming to catch you.

Heaven, Adam et Keith

Je déambulais dans les rues de Dunbrill, avec, je dois bien l’avouer, un coup dans le nez. Il devait être tard, ou tôt. Ça dépend du point de vue ! Honnêtement vu mon état, je m’en fichais un peu ! Pourquoi j’ai commencé à boire déjà ? Ah oui ! La même raison que d’habitude, mes élèves qui me saoulent ! Y en a pas un pour rattraper l’autre, tous irrespectueux envers leurs ainés, heureusement, c’était la dernière journée de cours. Je ne comprends pas les élèves d’aujourd’hui, l’éducation à bien changé, à mon époque ce n’était pas comme ça, et à l’époque de mes parents, c’était encore plus stricte ! Et on apprenait le respect aux élèves ! Aujourd’hui tout ça a disparu, ils détruisent le matériel et frappe les profs, on devrait presque porter du kevlar si on veut survivre ! Je marchais donc avec pour seules compagne une bouteille de scotch dans laquelle il ne restait qu’un fond. Je croisais dans une ruelle de gaillards qui s’amusaient à fumer et à boire je ne sais quoi. Ils me regardaient, et je lâchais un « Quoi vous voulez ma photos bandes d’abrutis ? » Mauvaise idée, c’est vrai, mais j’ai une excuse je suis déchiré, les deux gars marmonne un truc que je ne comprends pas et se redresse « vous avez peur hein ? Bandes de nouilles molles » Et je continue…tout ça à cause de mes élèves ! Je me prends un premier coup dans le bide, et en évite un second par je ne sais quel miracle, et j’explose ma bouteille sur le dos d’un des deux mecs, quelle perte il restait au moins une gorgée. Je vois quelque chose en métal, et merde, et le second, celui sur qui j’ai explosé la bouteille à un flingue…Oh merde ! Ça ce n’est pas bon du temps, mon sang ne fait qu’un tour et mon instinct de survie prend le dessus, je fuis ! C’est dans ce genre de moment que je suis content d’être sportif, je cours aussi vite que je peux, malgré mon état d’ébriété. Je ne cours pas droit mais bon je ne m’en rend pas vraiment compte… déjà je suis bien content d’arriver à éviter tout les obstacles.

Je suis un chemin que je ne connais pas, dès qu’il y’a un rue où tourner, je la prends ! J’arrive dans un lieu que je connais ! Que je connais même bien ! Un bar, il est encore ouvert, génial je vais potentiellement pouvoir me cacher dedans. Je rentre en trombe et m’arrête bien vite…il doit être vraiment très tard, il n’y a que la barman et un gamin. Je me rue vers le bar « Miss ! Je peux me planquer sous le bar ? Genre une heure où deux ? » je dois probablement ressembler à un mec traumatisé mais bon, c’est pas grave. Je respire un grand coup, regarde le mec assis au bar, hé mais je le connais lui ? C’est qui ? Pas le temps de réfléchir ! Je lui lance quand même un sourire et le salue brièvement. J’entends la porte qui s’ouvre derrière moi. Pitié non ! ne me dites pas que les deux gras du bide de tout à l’heure m’ont retrouvé. « On te tient petit con ! » Hey je ne suis pas petit ! Je fais un mètre quatre vingt trois ! Ce n’est pas rien ! Je me retourne et leurs fait un grand sourire, je tente de trouver la meilleure solution possible, mais je dois avouer que je n’ai pas trente six mille solution. Je pointe les deux personnes qui ne doivent probablement rien comprendre à ce qu’il se passe « Vous voyez ces deux là son mes gardes du corps ! et il sont très fort » Je jette un coup d’œil aux deux jeunes gens dont je parle. Mais qu’est-ce que je raconte ? On ne dirait même pas qu’ils pourraient survivre à une grippe ! Et utiliser mon pouvoir dans mon état, c’est mort, je me dois donc de remettre ma vie entre les mains des deux gamins. Je n’aurais pas eu le temps de dire au revoir à mon fils, à mon frère et à ma nièce…

I Hate You

Longs avaient étés les jours ces temps-ci. j'avais rencontré énormément de monde, certains n'aimaient pas les mutants, d'autres s'en fichaient et les derniers étaient comme moi. j'étais tombée dans une grande déprime après avoir été rejetée de partout. puis j'avais rencontré elias... un homme bien plus âgé que moi qui revendiquait haut et fort sa mutation génétique. il m'avait beaucoup aidé à me reprendre et à ne plus craindre les humains. je voyais en cet homme un leader qui pourrait nous mener, nous, les mutants, vers quelque chose de plus grand. nous faire accepter de force ou non dans le monde des humains. et puis il y avait lanalia, la femme louve que j'avais rencontré et qui pensait comme moi... silver, que j'essayais d'aider au mieux. en guise de changement, j'avais changé de coiffure, repris ma vraie nature de cheveux. blonds clairs et ondulés. je m'habillais comme je le voulais. je laissais mes ailes visibles désormais. je n'avais plus peur. je reprenais du poil de la bête. j'avais trouvé un travail, gérante du café lowry. la directrice avait pour projet de me faire propriétaire du lieu. des rumeurs avaient commencées à circuler. comme quoi le café lowry accueillait des mutants. mais cela restait toujours sans prises de tête. les humains étaient, évidemment toujours les bienvenus. mais les mutants également tant qu'ils ne mettaient pas le bordel et qu'ils n'embêtaient pas les non-mutants. j'avais installés diverses plantes en décoration et derrière le bar, mes trois husky étaient là. cela me permettait d'avoir un accès plus poussé vers mes pouvoirs. sans nature, je ne pouvais que projeter des auras, mais étant en présence de quelques bouts de natures me permettait de m'en servir.

je servais un jeune homme, le sourire aux lèvres quand j'entendis un raffut au dehors. encore des non-mutants pas contents ? je retournais alors au bar tandis qu'un homme entra. « Miss ! Je peux me planquer sous le bar ? Genre une heure où deux ? » j'haussais les sourcils surprise mais surtout blasée, j'avais déjà croisé cet homme dans le bar de ma sœur ou bien ici même. il avait une petite réputation de grand buveur. mais les rumeurs pouvaient être fausses. je soupirais puis leva les yeux au ciel.

- J'ai pas le temps de jouer à cache-cache...

Déclarais-je en restant sur mes gardes. Tant que les personnes qui le recherchaient restaient en dehors de mon café, tout irait bien. s'il rentraient, c'était une autre histoire. biensûre, ma nature de fée voulait aider l'homme ivre. j'essayais de faire taire cette petite voix dans ma tête. la porte s'ouvrit une seconde fois, deux personnes dont l'aura indiquaient de la violence entrèrent. « Vous voyez ces deux là son mes gardes du corps ! et il sont très fort » Mais quel imbécile !! J'avais soudainement envie de lui saisir la tête et la frapper à multiples reprises sur le comptoir... Je me demandais si cela aurait sonné creux ? Ce qu'il avait dit, était dit.

- Je vous déconseille d'entrer ici armés...

Dis je d'une voix sombre que je ne me connaissais pas.

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**Invité** Invité

En-dehors de mon appartement, il existait peu d'endroits où j'appréciais de passer du temps. Le Café Lowry était l'un d'entre eux. L'établissement servait de très bons cappuccino, avait l'avantage d'être plutôt calme et, surtout, disposait d'un excellent réseau Wi-Fi. Que demander de plus ? Ici, je pouvais boire tant que je le souhaitais et écrire sans que l'on ne m'indispose.

Dans cet endroit, je rédigeais un certain nombre de mes articles pour mon blog, trouvant l'inspiration en-dehors de l'ambiance parfois étouffante de mon appartement. J'étais bien, ici. Il me suffisait simplement de repartir lorsqu'il y avait trop de monde, quand le bruit ambiant se faisait trop pesant, trop présent...

Là, tout me semblait parfait. Mes doigts maltraitaient mon clavier à une vitesse que je qualifais de convenable, mais que d'autres que moi considéraient volontiers comme "surhumaine". Le cappucino que je buvais à petites gorgées était délicieux et suffisamment fort en café pour tenir éveillé et vigilant l'insomniaque que j'étais. J'étais seul, seul avec la discrète gérante que je m'efforçais moi-même de ne pas déranger, si ce n'était pour demander poliment de me resservir.

Je n'étais pas à l'aise dans les socialisations courantes, les petites discussions superficielles, et c'était un inconfort que je ne souhaitais imposer à personne, en particulier à quelqu'un que je tenais en estime comme c'était le cas de cette jeune femme. Elle ne méritait pas de subir mes bégayements, mes propos obscurs, sans queue ni tête, ou les aberrations qui pouvaient parfois sortir de ma bouche. Enfin...

John Lennon disait : "La vie, c'est le truc qui passe quand on est occupé à faire des projets.". Je n'avais pas de projets. J'agissais. J'écrivais. Je cherchais à me faire entendre. C'était ça, ma vie. Protéger celle des autres. Les aider à réaliser la bêtise de leur acte avant qu'ils ne se piquent. "La Mort en Seringue"... C'était bien ce que ce sérum pouvait être. La Faucheuse réduite à l'état d'objet.

Un nouvel article en ligne. Satisfait de ma performance, je m'étirais maladroitement, grimaçant à l'écoute des craquements que certains membres de mon corps pouvaient produire. Je devais être un peu rouillé... Je n'étais pas un très grand sportif, à dire vrai. Trop peu d'endurance. Trop peu de motivation. Tout se passait dans ma tête, au sein de ma cervelle. Le mental, oui. Le physique, juste ce qu'il fallait.

Un raffut de tous les diables se fit soudain entendre à l'extérieur du bar, me tirant un sursaut. Le rythme de mon coeur s'accéléra considérablement, tandis que je refermais mon ordinateur portable, le rangeant prudemment dans sa pochette. Autant éviter qu'il y ait de la casse... Ce petit PC était d'une précieuse valeur à mes yeux...

Peu de temps après, une certaine connaissance était entrée dans le Café, demandant à pouvoir s'y dissimuler une heure ou deux. Cette vision me fit hausser un sourcil. Ce n'était pas très digne d'un professeur d'histoire respectable que de provoquer ce que je supposais être une bagarre d'ivrognes. Et prendre la fuite, de surcroît. Un instant, je ne pus m'empêcher de me demander ce qu'Eva aurait songé de tout cela...

Cette pensée me serra le gorge et me broya le coeur. Comme à chaque fois que son souvenir me revenait en mémoire. Evangeline... J'avais toujours du mal à croire qu'elle n'était plus là. A accepter cette atroce vérité. Je continuais malgré moi à penser que, un jour, elle apparaîtrait au coin d'une rue, qu'elle serait penchée au-dessus de moi à mon réveil, occupée à me préparer une blague idiote....

Mais ce n'était pas le cas. Evangeline était morte et elle ne reviendrait jamais. Jamais. Il ne me restait que des souvenirs, des photos et des regrets. La culpabilité, ma compagne du quotidien, la moitié indissociable de mon âme...

Je n'avais pas entendu la porte s'ouvrir ou l'interpellation que les inconnus avaient lancé à Keith McAvery. Mais ses mots à lui étaient parvenu à m'atteindre, à trouver un certain sens. Son garde du corps ? Très fort ?

J'échangeais un bref regard avec la gérante du Café. Elle s'était exprimée à son tour avec autorité, mais je n'étais pas certain que cela suffirait pour les faire reculer. Au contraire, j'avais plutôt l'impression que cela les amusait... Moi pas. Personne ne s'en prenait au professeur de ma soeur. Personne ne s'en prenait à qui que ce soit sous mon nez. Personne.

Il y avait ces instants où mon corps agissait de son propre chef et semblait se départir complètement de ma raison, de mon esprit. Je laissais malgré moi les commandes à un instinct furieux, avide de vengeance, de justice ou simplement de violence. C'était plus fort que moi, une manière de faire sortir tout ce que j'avais réprimé au plus profond de mon âme, toute cette colère, cette tristesse, ce désespoir...

Avant même que je n'ai eu le temps de le réaliser, j'étais debout, sur mes pieds, planté devant l'un de ces ivrognes. Et j'avais frappé. Un coup de coude dans le nez. Suffisamment fort pour briser l'os. Je n'étais pas Hercule, mais je connaissais le corps humain, ses faiblesses, ses zones les plus fragiles. Je savais où frapper pour faire mal.

Mais le craquement produit par la brisure nette de l'os m'avait tiré de cet état second de pure violence qu'était le mien. Je ne pouvais qu'observer, incrédule, l'homme qui se trouvait à terre, le visage couvert de sang. Il avait perturbé ma tranquillité et menacé un être lié à la vie de ma soeur, mais... j'y étais allé un peu fort. Beaucoup trop fort.

Et il restait encore un homme. Un "D-Désolé..." s'extirpa difficilement de mes lèvres, tandis que je reculais. Qu'allait-il faire ? Prendre la fuite ? Détourner son attention sur moi ? Quoi qu'il en soit, il valait mieux que je m'en aille. Quand l'angoisse prenait le dessus, je n'étais plus bon à rien. Mon regard se posa sur ma pochette d'ordinateur, laissée sur ma chaise. Je reculais d'un pas, deux pas... Il fallait que je l'atteigne. Que je la prenne et que je m'en aille.

"Je... je suis désolé..."

C'était vrai. Je m'en voulais d'avoir réagi ainsi, guidé par une émotion primaire, par une fureur qui n'était même pas vraiment dirigée contre eux, mais bel et bien à mon égard. Moi, l'incapable qui avait laissé mourir sa soeur... Sa propre soeur...

Run boy run, they're coming to catch you.

Heaven, Adam et Keith

Il fallait sérieusement que j’apprenne à me contrôler lorsque j’avais un coup dans le nez, après une course effrénée, après avoir commencer une bagarre avec deux gars armés, j’étais arrivés dans un bar que je connaissais, en même temps, je crois que je connais tout les bars de la ville. J’avais demander à la gérante si je pouvais me planquer sous le bar à quoi elle m’avait rétorquer qu’elle n’avait pas le temps de jouer à cache-cache, moi je voulais juste survivre, et puis, si je devais jouer à cache-cache avec elle ce serait dans un lit, sous une couette. Enfin passons, j’espérais qu’elle voit dans mon regard que je devais me cacher, mais les deux mecs qui me poursuivaient m’avaient retrouvé, du coup, j’ai eu l’idée du siècle. Leurs faire croire que les deux seule âmes peuplant le bar étaient mes gardes du corps. Bon quand je suis bourré, j’ai vraiment, mais alors vraiment pas les meilleures idées qui soient ! Ces deux là étaient genre des Fourmies, et les deux autres des bottes ! La jeune femme en voyant ces deux là arriver pris un ton sévère. "Je vous déconseille d'entrer ici armés..."Ouais d’abord ! On n’entre pas dans les bars armés ! J’avais bien envie de leurs sortir encore une fois une potentielle connerie tel que « regardez là !!! Elle va vous péter la gueule » mais pour une fois ma raison pris le dessus, et je fermais ma gueule.

J’étais toujours le dos contre le bar prêt à sauter derrière si je me faisais attaquer, putain, si je pouvais dessaouler plus vite que ça, pour pouvoir me concentrer suffisamment afin d’utiliser mes pouvoir sur eux. Je leur ferais danser un tango à poil et filmerais la scène...Ce serait drôle. Le gamin assis à côté de moi se leva, ce qui me fit sortir de mes pensées, sérieusement j’étais sûr de l’avoir vu quelque part…Il était jeune, peut-être avait-il suivit mes cours. J’observais la scène, et je fus surpris par la force du gamin, il frappa l’un des deux mecs, seulement, le mauvais, celui qui n’étais armé que d’un couteau, et lui péta le nez. Peut-être que j’allais vraiment l’engager en temps que garde du corps ! Le gamin reculait, et s’excusait d’avoir frapper le bonhomme qui était à terre. Pourquoi ? Pourquoi s’excusait-il ? C’était très bien ce qu’il venait de faire ! "Je... je suis désolé..." sérieusement ? Encore ? Il était un peu zarbi quand même, et je ne parle pas du Pokémon, ce qui serait bien plus étrange en fait, non mais sérieusement, qui s’excuse, tout de suite après avoir frappé quelqu’un ? Il croyait vraiment que l’autre mec, qui pointait désormais un flingue vers sa jolie tête allait s’excuser après avoir tiré ? Oh merde ! Il pointait un flingue sur ce pauvre gars ! Je suis un peu long à la détente lorsque je suis bourré, en fait je suis tout le temps long à la détente ! Enfin bon, pour le coup, j’agissais sans le vouloir et me plaçais devant le jeune homme. Peut-être que je suis un peu un enfoiré, c’est moi qui ait commencé ça, et qui ait attiré les deux jeunes dans ce foutoire pas possible, mais je n’allais pas laisser quelqu’un crever à cause de moi ! « La tête de pioche elle va poser son flingue, et arrêter de le pointer vers des gens qui n’ont rien fait! » j’avais dans la voix ce côté bourré, mélanger à mon accent écossais, pas sûr qu’il ait bien compris, mais étrangement, il avait la main qui tremblait comme s’il était incapable d’appuyer sur la détente. C’est moi qui faisais ça ? Je regardais les deux autres, et me décalait finalement de devant le gamin, et je voyais le canon du flingue me suivre. J’avais ma réponse, c’était bien moi ! Une douleur foudroyante vint me frapper, ma tête, encore, le mec en face de moi semblait ne rien comprendre, j’avais lâché prise sur lui, il regardait son flingue et le pointait ensuite sur nos trois têtes changeant de cible toutes les trois secondes, s’il voulait tirer, c’était le moment ! Une main sur ma tempe et les yeux plissés, je retournais m’adosser au bar, si quelqu’un pouvait faire autre chose pour nous sauver, c’était le moment !

Dernière édition par Keith McAvery le Lun 28 Sep - 21:12, édité 1 fois

I Hate You

depuis que le café avait la réputation d'accueillir des mutants, j'avais dut essuyer de nombreuses attaques. un début d'incendie, des groupes anti mutants qui protestaient... j'avais été la cible de nombreuses agressions. mais elias avait raison, si nous étions supérieur dans la mutation génétique, nous devions utiliser les dons que nous avions à disposition, que cela soit pour protéger les autres ou se protéger soi même. le client que j'avais servi quelques minutes auparavant s'était levé et avait frappé l'un des deux garçon. puis il s'excusait par la suite. j'haussais un sourcil, quel étrange comportement. puis l'autre sortit un flingue. je ne supportais pas les armes, je serrais les dents. si beaucoup me connaissais par ma bienveillance, ma douceur et ma position de fée, ils ne connaissaient pas le côté moins bon de ma personne. mes yeux devinrent noir, ne laissant plus aucune traces d'iris ou de blanc. les plantes commencèrent à s'agiter autour de nous, telle des tentacules pleines d'épines. je ne réfléchis pas aux conséquences. l'une des branche frappa la main avec un claquement de fouet qui tenait l'arme. un sourire carnassier se dessinait sur mes lèvres et mes ailes s'élevèrent, devenues d'un noir profond et du forme bien plus démoniaque qu'auparavant. un long grognement vînt de derrière le bar. puis un second et un troisième. des grognements effrayants. l'une des plantes grandissait, sa branche agrippait la gorge de l'homme qui avait tenu l'arme et le soulevait de plusieurs centimètres. l'autre, le nez en sang avec son couteau, n'eut pas le temps de faire marche arrière que trois chien-loups firent leurs apparitions derrière moi, les babines dévoilant d'énormes canines acérées.

- Je vous avais prévenu...

Déclarais-je, une aura noir se dégageant de moi. c'était la première fois que je me retrouvais dans un état pareil. mais c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. on dit toujours des fées qu'elles sont bonnes de natures. moi je vous répondrais qu'elles ont un côté caché. je ne me contrôlais plus. l'homme étranglé devenait bleu et l'autre fut pris d'assaut par les chiens. je devais m'arrêter ou j'allais les tuer. je m'avançais alors vers eux, ramassant l'arme et le glissant dans la poubelle comme si cela était une situation normale.

- Si je vous revois... Aucune prières ne pourra vous sauver...

Les chiens lâchèrent leurs prises tout comme la plante. ils déguerpirent la queue entre les jambes... Tandis que les chiens reprenaient leurs esprits et les plantes leurs tailles normales, moi, j'avais du mal à me calmer. j'avais dépassé la limite de mon pouvoir, je ne tenais plus sur mes jambes, je tremblais de partout. tandis que mes yeux reprenaient leur couleurs bleue et mes ailes, une couleur normale et une forme "normale", je tremblais de partout. épuisée, fatiguée. je tomba même en arrière.

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**Invité** Invité

Le monde était devenu fou. Non pas que je le découvrais à l'instant, mais... ça me semblait plus évident que jamais, à présent. Maintenant que tout s'était calmé, j'avais du mal à comprendre ce qui s'était réellement passé. Quelques instants plus tôt, cet homme pointait une arme sur moi et la minute d'après, il... eux...

Inspire. Expire. Reprends ton calme. Tu sais ce qu'il s'est passé. Tu le sais bien. Une nouvelle inspiration. Voilà. L'angoisse s'était évacuée. Un minimum, tout du moins. Alors, reprenons depuis le début... Avant que ce bar ne devienne le spectacle de mutations aussi dingues qu'effrayantes...

Pas besoin de pouvoir bizarre pour perdre la maîtrise de soi. Moi-même, je m'étais laissé emporter par la colère et je m'étais attaqué au moins dangereux d'entre eux. Ce n'était qu'au moment où il s'était retrouvé à terre, après que ce craquement sinistre m'ait fait regagner mes esprits, que j'avais alors réalisé qu'il était armé. Un couteau. Il aurait pu aisément me planter...

Je n'étais pas assez prudent. J'avais une mission à accomplir, des gens à alerter et je ne trouvais pas mieux que de me lancer dans une bagarre d'ivrognes, au péril de ma vie. L'autre était plus lourdement armé et je me retrouvais alors menacé d'un flingue. Trop tard. J'avais échoué.

J'avais fait peu de choses utiles, au cours de ma vie, mais j'espérais malgré tout avoir eu un impact. Que ma mort ne soit pas vaine. Mes pensées allèrent vers Evangeline. Je n'avais jamais cru à une vie après la mort, mais... peut-être qu'elle m'attendait, quelque part... C'était sans doute mieux ainsi. Je ne manquerais à personne, de toute manière. Peut-être que mes parents viendront cracher sur ma tombe, un jour... Qui sait ?

J'avais fermé les yeux. Je ne cherchais plus à me battre. Au moindre geste, de toute façon, il appuierait sur la détente. J'étais dans une impasse. Je pensais qu'être sur le point de mourir était bien plus terrifiant que cela. Je n'avais pas peur, pourtant. J'étais soulagé. Libéré. Quelques secondes et tout serait fini... Tout...

Mais les choses ne se passèrent pas comme je l'imaginais. La voix de Keith me poussa à ouvrir les yeux et me fit réaliser l'atrocité de la situation : il s'était placé en bouclier, devant moi, prêt à recevoir une balle. Refusant l'idée que quelqu'un puisse mourir à ma place, j'avais esquissé un geste pour le pousser sur le côté, mais je n'eus pas à le faire.

L'homme semblait être sous l'emprise de quelqu'un. Il tremblait, incapable de tirer, pointant Keith de son arme, désormais focalisé sur lui. J'avais déjà observé ce genre de phénomènes. Et ce quelqu'un qui le contrôlait, c'était... Mr McAvery ? Le professeur d'Eva ? Il... Il était un des leurs ? Je n'avais pas eu le temps de me remettre de cette émotion que le reste du monde continuait encore à me lancer ses absurdités à la figure. La gérante avait pris une forme terrifiante, exerçant un pouvoir dont j'étais incapable de deviner l'étendue.

En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, les hommes furent maîtrisés. Sous son contrôle. Et tout revint à la normale. Enfin, aussi normal que tout cela pouvait l'être à présent...

Voilà, c'était tout ce qui s'était passé. Et non, je n'avais définitivement pas retrouvé mon calme. La gérante s'était effondrée et, moi-même, j'avais l'impression que j'étais prêt à en faire de même. M'appuyant sur mes jambes tremblantes, je retournais à ma sacoche, tirant d'une des poches un tube rempli à ras bord de gélules. Mes petites sauveuses...

En général, j'évitais d'en prendre devant qui que ce soit, mais là... C'était soit ça, soit une attaque de panique. Et ce n'était définitivement pas une option. Deux gélules vinrent glisser au fond de ma gorge, répandant peu à peu leur effet dans mon organisme. Inspiration, expiration...

J'allais alors rejoindre la jeune femme, m'inquiétant de son état. J'ignorais ce que son pouvoir pouvait faire subir à son corps. L'idée qu'elle puisse en mourir m'était insupportable. Personne ne devrait perdre sa vie d'une façon aussi... stupide !

"C... Comment allez-vous ?"

Je ne pouvais pas partir. Pas maintenant. Elle avait besoin de compagnie, quelqu'un qui puisse l'aider à se relever, à reprendre des forces, à se remettre. Et si je partais et qu'elle venait à mourir ? A cause de moi ? Non, non, ce n'était pas possible...

Mon regard se posa sur Keith. Un mutant, lui aussi... Merde... Si même les professeurs ne pouvaient pas donner l'exemple... Pas étonnant qu'Eva se soit laissée convaincre de cette manière. Dans d'autres circonstances, je lui aurais probablement envoyé un coup de poing en plein visage. J'étais très tenté par cette idée. Mais ce n'était pas le moment.

"Il... I-Il faudrait fermer boutique. Je ne crois pas que M-Miss Sweet soit en état de r-recevoir qui que ce soit..."

Je détestais m'exprimer à voix haute. Les forums de discussion et autres blogs étaient des plateformes formidables, qui me permettaient de passer outre ma timidité, mon malaise naturel vis-à-vis des autres, mes craintes, mes angoisses... Je pouvais transmettre mes idées sans filtres pour les déformer. Pas de bégaiement, pas de bafouillement, rien de tout cela.

Mais je n'étais pas sur Internet. Je n'étais pas sur mon blog. Et je n'avais pas d'autre choix que d'interagir réellement avec ces gens. Quoi que cela puisse me coûter.

"Mr McAvery, que... q-qu'est-ce qu'ils vous voulaient ? V-Vous pensez qu'ils vont revenir vous voir ?"

Il m'avait désigné comme son garde du corps. Stupidement, j'étais prêt à me lancer à leur poursuite pour m'assurer qu'ils ne lui feraient plus le moindre mal. J'étais vraiment le pire des imbéciles...

Run boy run, they're coming to catch you.

Heaven, Adam et Keith

C'était la merde, non sérieusement, je m'étais foutu dans la merde ! Si seulement je pouvais gagné un euros à chaque fois que je m'étais retrouvée dans des situations pourries, je serais probablement millionnaire à l'heure qu'il est ! Enfin bon, ce soir, je m'en étais sortit, finalement, j'avais bien fait de dire aux deux abrutis qui m'avais poursuivi que les deux personnes qui peuplaient le bar dans lequel j'étais entré étaient en fait mes gardes du corps. Vraiment ces deux là étaient balèzes, d'abord le gamin à la tête de déjà-vu avez cassé le nez à un premier gars, et la gérante, qui maintenant me faisait bien flipper, s'était transformée en..je sais pas quoi, et s'était mise à contrôler les plante et des espèce de chiens enragés. J'étais vraiment surpris par ce qu'il se passait. « Je vous avez prévenu » Oui, c'est vrai elle l'avait fait ! En disant ça, elle avait une voix froide et sévère, je n'aurais pas aimé l'avoir en prof quand j'étais encore à l'école. Entre l'autre qui s’excuse juste après avoir mis un gars à terre et elle qui se change en créature terrifiante j'étais tombé dans un joli trou.Moi qui avait réussi à contrôler l'autre abruti et j'avais maintenant le droit à une super migraine, je saurais à présent que quand je suis sous l'emprise de l'alcool, j'ai encore plus mal, pour une utilisation plus limitées de Enfin bon, son petit numéro de démon sortit tout droit des enfers avait plutôt bien marché. Les deux balourd étaient plus que tétanisé, ce qui n'est pas complètement incompréhensible et lorsque la jeune femme dis "si je vous revois... Aucune prières ne pourra vous sauver..." Ils se barrèrent en courant encore plus rapidement que Usain Bolt. Elle en un étourdissement en retrouvant sa forme humaine, je n'étais pas le seul à avoir quelques problèmes lorsque j'utilisais mon pouvoir.

Le gamin s'approcha d'elle et lui demanda comment elle allait...Et moi ? Je compte pour du beurre ? Merci pour l'inquiétude !"Il... I-Il faudrait fermer boutique. Je ne crois pas que M-Miss Sweet soit en état de r-recevoir qui que ce soit..." Et en plus ce gamin bégaye ? Et pourquoi je t'aiderais ? Bon d'accord il m'as un peu sauver la mise, et sa réflexion n'est pas complètement conne, je me dirigeais donc vers la porte en titubant et fermais le bar. Et revenait m'asseoir sur une chaise face au bar, une main sur la tempe, j'observais la gérante « vous allez vous en sortir ? C'est un sacré numéro ce que vous nous avez sortit là ! » je préférais la savoir faible, et donc incapable de se retourner contre moi lorsque je lui parlait, c'était bien rassurant ! Mais d'un autre côté la voir ainsi, parce qu'elle m'avait protéger me faisait de la peine. Le gamin commença à me parler "Mr McAvery, que... q-qu'est-ce qu'ils vous voulaient ? V-Vous pensez qu'ils vont revenir vous voir ?" Ok donc, il me connaissait aussi, à la différence que lui n'avait pas oublié mon nom ! Sûrement dû à mon visage de dieu grec, et à ma carrure de super héros ! Enfin passons, il fallait que j'arrête de me lancer des fleurs et que je retrouve le nom de ce gamin, mon pouvoir n'étant pas une option pour le moment, cela risquais d'être compliqué ! « Apparemment me péter la gueule ! Je les ais peut être ou peut être pas insulté, boire ce soir était une mauvaise idée ! Et vu le numéro de la demoiselle ici présente » je marquait une pause pour pointer le menton vers ladite jeune femme avant de reprendre « cela m'étonnerait fortement ! Et juste comme ça...D'où est-ce qu'on se connaît, vous m'excuserais, mais je n'ai plus votre nom en tête ! » Il faut dire que des jeunes j'en vois passer tout les jours, si je devais me souvenirs de tout le monde je me ferait appeler Einstein ! Donc résumons la situations, je suis dans un bar, avec une mutante flippante pour sûr, et un gamin qui me connaît qui ne semble pas du tout effrayer par le show de la gérante, il connaît donc les mutants, et en est probablement un aussi, et ils vont probablement me détester pour avoir apporter la merde...j'hésite un peu à me barrer en courant je dois l'avouer !

I Hate You

j'avais glissé le long du bar, j'avais du mal à reprendre mes esprits. à vrai dire, je me faisais peur moi-même. depuis quand je me métamorphosais en une fée démoniaque ? je jetais un regard aux plantes qui avaient repris leurs places et les trois chiens qui étaient repartis se coucher sur le sol. << C... Comment allez-vous ? >> me demanda le jeune homme, je plissais les yeux afin que son visage arrête d'être flou. ma vision s'aiguisait et je pu donc reprendre conscience. mettre sa vie en danger... oui, chaque jours les mutants dépassaient leurs propres limites. mais c'était devenu le nouvel instinct de survie, le nouveau que notre mutation avait créer pour remplacer l'ancien. alors nos pouvoirs devenaient nos mécanismes de défense. si seulement plus de gens pouvait en être conscient au lieu de juger. mais c'était un cercle vicieux. j'esquissais un petit sourire amical au jeune homme.

- Je veux bien que tu m'aide juste à me relever.

Déclarais-je. il m'aidait donc à retrouver un peu mon équilibre tandis que la source de nos emmerdes allait fermer la porte. << vous allez vous en sortir ? C'est un sacré numéro ce que vous nous avez sortit là ! >> je levais un regard noir vers lui. je remercia le jeune homme qui m'avait aidé à me relever. c'était un humain, son aura était normale. le pauvre, j'étais désolée pour lui de m'être montrée si... anormal devant lui. << Mr McAvery, que... q-qu'est-ce qu'ils vous voulaient ? V-Vous pensez qu'ils vont revenir vous voir ? >>. ce nom me disait quelque chose... silver ! il avait été le professeur de silver ! ce que j'avais envie de faire ? lui foutre un coup de genou cordialement dans le service trois pièces.

- Non, mais je rêve ! Tu es professeur en plus !? Espèce de... rhaaaah !

je me mis à râler à voix basse en me rendant vers le mini frigo où il y avait de la glace. j'avais mal à la nuque. surement dut à la métamorphose de mes ailes. je sortis un sachet de glaçons que je plaquais contre l'arrière de mon cou alors que le professeur tentait de retrouver le nom du jeune homme. une fois revenu, je plaqua un sachet de glace sur le visage du professeur. il avait mal à la tête, ce qui était logique ! un pouvoir mental devait être utilisé quand ce mental était bon.

- Utiliser son pouvoir en étant ivre était irresponsable ! Comment voulez-vous que l'on soit respectés des humains si vous agissez ainsi ?!

oui, j'étais bien une femme qui faisait la moral à un Mr Muscle ivre. je soupirais puis m'assieds sur un tabouret en laissant tomber ma tête sur mes bras en râlant à voix basse, les écoutant discuter. je fini par geindre :

- J'ai jamais eu autant besoin d'une cigarette...

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Il ne me connaissait pas. Evidemment qu'il ne se rappelait pas qui je pouvais être. Il était professeur et avait enseigné à des centaines et des centaines d'élèves. Pourquoi se serait-il souvenu de moi ? Je n'étais guère plus que le grand frère de l'une de ses élèves... Mais je... Quelque part, j'espérais qu'Evangeline soit restée dans sa mémoire. Qu'il ne l'ait pas simplement effacée, comme si elle n'avait pas la moindre importance. Eva... Eva méritait mieux que ça...

Je me mordis la lèvre, repoussant les émotions qui tentaient de s'imposer à mon esprit. Colère, tristesse, déception, regret... Un à un, je rangeais ces sentiments dans une boîte métaphorique, faisant tout mon possible pour qu'ils ne s'expriment pas. Pas en public. Pas devant eux. Pas devant lui. Au sein de mon appartement, peut-être, quand je serais à l'abri des regards...

"Je... Je m-m'appelle Adam Payne et vous... vous avez enseigné à m-ma soeur, Evangeline. N-Nous nous sommes rencontrés quelques f-fois pour discuter de m-ma petite soeur."

Elle n'était pas une élève très docile. Elle se savait intelligente et estimait qu'elle n'avait pas à travailler plus que cela, préférant s'amuser, sortir avec ses amies, sécher les cours. Elle était loin d'être une étudiante modèle, mais son comportement s'était néanmoins amélioré singulièrement lorsqu'elle était venue habiter avec moi. Plus de problèmes de violence ou quoi que ce soit dans le même genre. Peut-être parce que je lui avais fait confiance... Trop, sûrement...

Je fermais les yeux, tentant de me soustraire aux souvenirs qui voulaient s'imposer à moi. Ce n'était pas le moment. Il fallait que je m'assure que tout le monde allait bien. Notre sauveuse tout comme Mr McAvery, en dépit de l'imprudence irréfléchie dont il avait fait preuve... Visiblement, la jeune femme n'était pas du même avis que moi et semblait bien plus agacée par son comportement qu'inquiète de l'état dans lequel il pouvait se trouver.

Il était vrai que, en tant que Professeur, il ne montrait pas vraiment le bon exemple. Bien au contraire. Mais... il m'avait sauvé la vie. S'il n'était pas intervenu, cette balle se serait logée dans mon crâne. Et tout serait terminé à présent. Mon existence sur cette Terre n'aurait pas eu le moindre sens. Ce pourquoi je protestais timidement, arguant d'une voix tout juste audible :

"S...Si Mr McAvery n'avait p-pas utilisé son p-pouvoir, je... je s-serais mort. Alors, je... j-je vous remercie. S-Sincèrement."

Même s'il était celui qui avait causé tout ça, il avait également évité que la situation ne tourne au drame. Et j'étais tout aussi fautif que lui. Je n'avais fait qu'aggraver les choses en permettant à ma colère de m'exprimer aussi librement, aussi stupidement. S'il fallait reprocher quelque chose à quelqu'un, c'était bien à moi...

La jeune femme souffla alors qu'elle avait besoin d'une cigarette. Je n'avais pas sur moi, malheureusement, mais je lui devais bien ce petit service. Je m'approchais d'elle, triturant nerveusement mon sweat du bout de mes doigts, m'enquérant d'une voix concernée :

"V... Vous souhaitez q-que je vous en achète ? P-Pour vous remercier..."

J'ignorais si c'était là une réponse appropriée, mais je ne voyais pas ce que je pouvais faire d'autre. Sans elle, sans lui, je serais mort, à la merci d'une arme que j'aurais été bien incapable de contrer. Il fallait bien que je fasse quelque chose, que je leur rende la pareille...

J'étais profondément mal à l'aise. Je me retrouvais confronté à une situation inédite et je ne savais pas du tout comment réagir, ce que j'étais supposé dire ou accomplir. J'étais tenté de partir en courant ou de me réfugier dans les toilettes pour calmer le début d'angoisse qui me saisissait, mais je ne pouvais pas faire ça. Ce ne serait pas raisonnable, pas approprié...

Mon regard se posa sur Keith. S'il avait autant bu qu'il semblait le dire, il ne devait pas être dans le meilleur des états...

"E... Est-ce que j-je peux faire quelque c-chose pour vous ?"

Même s'il ne se rappelait pas de ma soeur ou de moi-même, il restait son professeur. Une part importante de sa vie. Je ne pouvais pas simplement l'ignorer ou le blâmer pour son attitude imprudente... Je lui devais quelque chose. Enfin, c'était ce qu'il me semblait, tout du moins...

Run boy run, they're coming to catch you.

Heaven, Adam et Keith

Je continuais de chercher qui était le gamin du bar, qui m'avait défendu plus tôt. J'étais sur que ce n'était pas un de mes étudiants, je me serais souvenu de quelqu'un bégayant à ce point. Il avait fait remarquer que j'étais professeur, ce qui n'avait pas plu à la gérante. Genre, je suis prof, je dois être un saint ? Et bien non, clairement pas ! J'étais toujours assis sur mon tabouret, priant que ma migraine s'arrête, déjà, j'avais retrouver mes esprits, les situations stressantes sont plutôt utiles pour dé-saouler rapidement. "Je... Je m-m'appelle Adam Payne et vous... vous avez enseigné à m-ma soeur, Evangeline. N-Nous sommes rencontrés quelques f-fois pour discuter de m-ma petite soeur." Bon, je connaissais bel et bien ce gosse, mais en plus de devoir me souvenir de lui, il fallait aussi que je me souvienne de sa sœur. Je déteste passer pour le genre de mec qui oublie ses étudiants. Je continuais de fouiller ma mémoire quand la gérante se dirigea vers le mini frigo sortant un sachet de glace pour son cou et en plaquant un autre sur mon visage. J'ai connu mieux comme comme situation, les sachets de glace ne sont pas ce que j'ai le plus l'habitude d'avoir plaquer sur mon visage, surtout venant d'une aussi belle femme.« Utiliser son pouvoir en étant ivre était irresponsable ! Comment voulez-vous que l'on soit respectés des humains si vous agissez ainsi ?! » Hey ! D'une je fais ce que je veux, de deux c'est pas comme si je l'avais utiliser pour déclencher la situation. Je décidais de ne pas répondre."S...Si Mr McAvery n'avait p-pas utilisé son p-pouvoir, je... je s-serais mort. Alors, je... j-je vous remercie. S-Sincèrement." Je me retournais vers le gosse, les yeux grands ouverts, ce gosse venait de me défendre ! Et en plus il me remerciait de l'avoir sauver, d'une situation dans laquelle je l'avais mis pour commencer ! Est-ce qu'il était débile ? « euh...J'ai amener ces deux gars ici, tu devrais m'en vouloir pas me remercier pour t'avoir aider...Mais de rien ! » Pourquoi mon fils n'était pas comme lui ! Sérieusement ce gosse à toute les raisons de me détester, et pourtant il ne le fait pas !

« D'ailleurs vous deux...comment vous savez que j'ai un pouvoir...c'est pas comme si c'était écrit sur ma tête.» c'est vrai, c'était pas si évident, pas comme la miss ici présente. « J'ai jamais eu autant besoin d'une cigarette... » On lui a jamais dit que fumer c'était mal ? Miss « les gens devraient être des saint » "V... Vous souhaitez q-que je vous en achète ? P-Pour vous remercier..." Et en voilà un ! Ce mec est un saint ! "E... Est-ce que j-je peux faire quelque c-chose pour vous ?" Éduquer mon fils ce serait vraiment sympas de sa part, mais je suis pas sûr que je puisse lui demander ça « Déjà tu peux ne pas utiliser ton argent pour des clopes » je fouillais dans la poche intérieur de ma veste avant dans sortir un paquet de cigarette, que je glissais sur le comptoir vers la gérante. « Je peux au moins vous offrir une cigarette ! » J'avais toujours mon sachet de glace, quasiment fondu maintenant, sur la figure, sans pouvoir utiliser trouver qui pouvait bien être Evangeline Payne m'avait pris un bon bout de temps, mais ça y est, j'avais enfin réussi à retrouver qui était cette jeune fille. « ça y est ! Je l'ai ! Evangeline Payne, je me souviens de vous deux ! J'ai appris pour sa mort ! Toutes mes condoléances ! » Oops, j'avais peut-être dis la dernière partie de ma phrase un peut trop gaiement. Je posais ma main sur son épaule « je sais ce que c'est de perdre sa sœur. La mienne nous à quitter il y'a un mois » Il fallait que je me taise, si ça se trouve se gamin n'avait pas encore fait son deuil.

Dernière édition par Keith McAvery le Dim 11 Oct - 10:48, édité 1 fois

I Hate You

"S...Si Mr McAvery n'avait p-pas utilisé son p-pouvoir, je... je s-serais mort. Alors, je... j-je vous remercie. S-Sincèrement."j'haussais les sourcils d'un air presque offusqué. je rétorquais alors :

- Si Monsieur muscle s'était débrouillé seul, tu n'aurais même pas été mêlé là dedans...

c'était fait, c'était fait, le plus important était que personne n'était blessé. bien que l'humain semblait tout de même un peu en état de choc. il ne semblait pas s'attendre à ce que nous soyons des mutants et cela peut vite ramener de mauvais souvenirs. je pouvais le comprendre.

- Non, mais je rêve ! Tu es professeur en plus !? Espèce de... rhaaaah !

je me mis à râler à voix basse en me rendant vers le mini frigo où il y avait de la glace. j'avais mal à la nuque. surement dut à la métamorphose de mes ailes. je sortis un sachet de glaçons que je plaquais contre l'arrière de mon cou alors que le professeur tentait de retrouver le nom du jeune homme. une fois revenu, je plaqua un sachet de glace sur le visage du professeur. il avait mal à la tête, ce qui était logique ! un pouvoir mental devait être utilisé quand ce mental était bon. « D'ailleurs vous deux...comment vous savez que j'ai un pouvoir...c'est pas comme si c'était écrit sur ma tête. » déclarais Keith. je le regardais un instant puis répondit naturellement :

- Je reconnais les auras des mutants. Elles sont différentes de celle des humains.

puis Keith remonta dans mon estime lorsqu'il m'offra une cigarette. je le remerciais alors puis ouvrit la fenêtre près du comptoir et m'assieds sur un tabouret non loin d'elle afin que le bar ne soit pas enfumé. je les écoutais discuter. « ça y est ! Je l'ai ! Evangeline Payne, je me souviens de vous deux ! J'ai appris pour sa mort ! Toutes mes condoléances ! ». il avait dit ça sur un ton légèrement trop enjoué. me mordillais ma lèvre inférieure en observant la réaction d'Adam.

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Je faisais tout de travers. Ils pouvaient le sentir. Ils me le faisaient remarquer. J'avais l'impression que le rythme de mon coeur s'était accéléré et que, malgré la prise de mon traitement, il suffirait d'un rien pour que je bascule dans une crise d'angoisse. Sous leurs yeux. Je ne pouvais pas me le permettre. Pourquoi tout était si compliqué ? Si difficile à comprendre, à appréhender ?

Je baissais les yeux tandis qu'ils me faisaient remarquer tour à tour le manque de logique de mon raisonnement. Bien sûr que je savais que Mr McAvery était celui qui nous avait attiré ces ennuis. Qu'il en était la cause. Mais il m'avait sauvé la vie. D'autres ne l'auraient pas fait et se seraient contentés de se préoccuper de leur propre sécurité. Je... J'étais supposé le remercier, non ?

Un "D-Désolé..." fit son chemin à travers ma gorge serrée, alors que je ne parvenais toujours pas à croiser leur regard. J'étais profondément mal à l'aise. Une part de moi rêvait de s'enfuir en courant pour se réfugier dans mon appartement, mais une autre s'inquiétait pour la santé de la gérante de cet établissement. Après tout, elle venait de faire démonstration de sa mutation d'une manière intense... Ne risquait-elle pas quelque chose ? Les subtilités de la mutation continuaient à m'échapper, malgré mes rencontres, mes discussions, mes recherches...

Quand Mr McAvery nous avait interrogés sur notre connaissance de sa mutation, j'avais haussé les épaules. Une simple déduction logique... Entre son attitude et le comportement erratique des agresseurs, il n'était pas difficile de deviner qu'une mutation était à l'oeuvre. De quelle nature exacte ? Je l'ignorais encore... Mais la réponse me donnerait probablement froid dans le dos...

Tant bien que mal, j'avais balbutié en guise de réponse :

"J-J'ai deviné..."

Et je m'étais tu. Parce que je n'avais rien d'autre à ajouter. Parce que cela prendrait trop de temps. Parce que je détestais entendre ma propre voix. Je préférais mille fois écrire. Mes textes, eux, ne bégayaient pas aussi stupidement... Et ils exprimaient au mot près ma pensée, sans crainte, sans retenue.

Enfin, Mr McAvery retrouva la mémoire à mon sujet. Mais ce ne fut pas la légèreté avec laquelle il évoqua la mort de ma soeur qui me perturba le plus. Non. Ses derniers mots, eux, m'avaient vraiment mis un coup au coeur. Si je m'étais efforcé de rester calme et immobile tandis qu'il posait sa main sur mon épaule sans ma permission, sa déclaration me fit perdre mon sang-froid. Je me défis de sa poigne d'un mouvement brusque, dardant un regard furieux sur sa personne. Glacial.

"Et v-vous... v-vous avez eu la d-décence d'attendre sa m-mort avant de jouer votre v-vie avec le sérum ? Ou v-vous êtes simplement dit "Oh, avoir d-des pouvoirs, ce serait si amusant, ça vaut le c-coup d'essayer ?" Ca vaut le coup de m-mourir ? Vraiment ?"

Je voulais pleurer. Le frapper. Crier. Les souvenirs défilaient dans mon esprit. Evangeline... Sa décision irréfléchie... Nos derniers instants ensemble, passés dans la souffrance et le regret... Puis plus rien. Eva n'était qu'une adolescente, une tête brûlée. Lui... Lui était un adulte. Un professeur. Qui avait une soeur. Quelqu'un qui tenait à lui.

"Dites-moi, M-Mr McAvery, vous avez s-songé un seul instant à ceux que v-vous laisseriez derrière ? 40 % de chance de s-survie... 40 ! Et... Et pourquoi, h-hein ? Pour d-dérouter des ivrognes que v-vous avez provoqué ?"

Je n'avais plus parlé autant depuis des mois. J'avais le souffle court, comme si je venais d'accomplir un exploit sportif. Quelque part, c'en était un... J'avais l'impression que ma tête allait exploser. Que mon coeur allait s'extirper de ma poitrine. Je devais m'asseoir... Respirer. Profondément.

Je me recroquevillais contre le bar, tentant de reprendre le contrôle de mes émotions. Mes poings étaient fermés, prêts à s'abattre sur sa figure. Il comprenait ma douleur ? Vraiment ? Alors qu'il avait été prêt à l'infliger aux siens pour le simple plaisir de faire joujou avec des super pouvoirs ?

Malgré moi, j'envoyais ma tête frapper le bar contre lequel j'étais adossé. La douleur me remit les idées en place. Respire... Calme-toi... Respire...

"Je... Je suis d-désolé..."

Ce n'était pas auprès de lui que je m'excusais. Mais bel et bien de la gérante, qui n'avait rien à voir avec tout cela et qui assistait à ce triste spectacle... Mr McAvery n'aurait pas le droit au moindre pardon de ma part. Un coup de genou, peut-être... ou un coup de coude... Quelque chose pour lui remettre les idées en place, lui aussi !

Run boy run, they're coming to catch you.

Heaven, Adam et Keith

« Je reconnais les auras des mutants. Elles sont différentes de celle des humains. »

Donc, la gérante, en plus d’avoir un pouvoir bien flippant et bien chelou peut également savoir ce qu’on est juste en nous regardant…Quoi d’autre ? Elle parle aux lapins aussi ? Et puis Mr excuses qui avait apparemment « deviné », j’étais entouré de deux jeunes gens plutôt bizarre…Je donnais une cigarette à la gérante, elle en avait besoin disait-elle, et au même moment je me souvins de la sœur d’Adam. Je lui présentais mes condoléances sur un air enjoué, j’étais allé trop vite, mais pour une fois que je me souviens de quelqu’un… Enfin bref, je lui avouais que je connaissais ce qu’il avait vécu, ma sœur aussi est morte ! Je posais ma main sur mon épaule, mauvaise idée à première vue ! Il avait un regard furieux.

"Et v-vous... v-vous avez eu la d-décence d'attendre sa m-mort avant de jouer votre v-vie avec le sérum ? Ou v-vous êtes simplement dit "Oh, avoir d-des pouvoirs, ce serait si amusant, ça vaut le c-coup d'essayer ?" Ca vaut le coup de m-mourir ? Vraiment ?"

Wow ! Qu’il se calme le gamin ! Déjà, je ne savais même pas qu’on pouvait en mourir à l’époque où j’ai pris le sérum, c’est une information que mon dealer avait « omis » de me dire. Et puis soyons franc, avoir des pouvoirs c’est génial !

« Deuxième option ! Et c’est vrai, avoir un pouvoir, c’est cool ! Certes mourir l’est beaucoup moins, et non, j’ai pris le sérum bien avant la mort de ma sœur ! »

Si j’avais attendu que ma sœur meurt pour le prendre, et bien, je ne l’aurais pas fait, j’adore mes pouvoir c’est un fait, mais la mort n’était pas dans mes plans ! Enfin, soyons franc, je l’aurais fait, je ne suis pas si différent d mon frère !

"Dites-moi, M-Mr McAvery, vous avez s-songé un seul instant à ceux que v-vous laisseriez derrière ? 40 % de chance de s-survie... 40 ! Et... Et pourquoi, h-hein ? Pour d-dérouter des ivrognes que v-vous avez provoqué ? "

Ouch. Ça fait mal ce qu’il dit là, mais ça me fait sourire, ce n’est probablement pas la bonne réaction, mais les gens qui prennent cette drogue font un choix ! peut-être pensent-ils faire partit des survivants, mais ils prennent le risque de mourir !

« Je vais pas te mentir, à l’époque où j’ai pris le sérum, les 60% de chances de mourir on les connaissais pas, et puis, si j’avais su, je ne l’aurais probablement pas fait avant la mort de ma sœur ! Et j’étais, et je le suis toujours un peu, bourré ! Mais crois-moi, c’est plutôt utile comme pouvoir ! »

Je faisais une pause. Ce gamin pouvait bien penser ce qu’il voulait, mais la plus part des gens qui prennent le sérum on fait un choix ! Et personne ne peux les empêcher de risquer leurs vie !

« Tu as beau écrire qu’il ne faut pas prendre de sérum, que c’est mal, mis à part rassembler des gens qui pense la même chose que toi, tu ne peux pas sauver tout le monde ! Et si tu arrivais à dissuader les gens avec quelques mots, je t’enverrais mon fils ! »

Oui, je savais que ce gamin tenait un forum « anti sérum », c’est d’ailleurs Josh qui me l’avait montré, disant que l’auteur était stupide, ouais mais au final, il m’avait trouvé tout aussi stupide quand j’avais refusé de l’aider à se procurer le sérum. Il pouvait se gratter ! Jamais je ne le laisserais prendre ce truc, pas avant qu’il n’y ait plus que 0% de chance de mourir ! Et même là, je ne suis pas sûr que je le laisserais faire, il pouvait toujours tomber sur un pouvoir bien handicapant !

" Je... Je suis d-désolé..."

Pourquoi ? Il s’excusait de quoi maintenant ? Enfin bon, je me tournais vers la gérante, son pouvoir m’intriguais alors, autant lui demander cash !

« Vous êtes quoi au juste ? Un genre de croque mitaine ? »

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Tous les mutants connaissaient le blog que tenait Adam, seulement, personne ne savait qui en était l'auteur. Le regard vide, je les écoutais. Adam se mit à reprocher à Keith d'avoir pris le sérum, ce qui me choquais presque. « Tu as beau écrire qu’il ne faut pas prendre de sérum, que c’est mal, mis à part rassembler des gens qui pense la même chose que toi, tu ne peux pas sauver tout le monde ! Et si tu arrivais à dissuader les gens avec quelques mots, je t’enverrais mon fils ! » je relevais le regard vers Adam, alors c'était lui ? Lui qui jugeait le choix des gens ? Apparemment, nous avions tout les trois perdu nos soeurs à cause du sérum. C'était triste, mais comment Adam pouvait-il juger les gens qui avaient décidés de prendre le sérum ? Après avoir terminé la cigarette, je jetais le mégot par la fenêtre puis fermais cette dernière pour ne pas que le froid rentre. Keith s'adressa à moi. « Vous êtes quoi au juste ? Un genre de croque mitaine ? » Non... J'étais une fée, mais n'ayant pas envie que l'on se moque de moi, je ne fis que répondre :

- Mutation féerique.

Je dirigeais mon regard vers Adam :

- Comment peux-tu juger le choix des gens ? Beaucoup de mutants ne l'on pas fait. Ils l'ont pris par erreur. Personnellement, c'est mon médecin qui me l'a fait pendant une greffe de la rétine. En pensant que c'était un anesthésiant. Le sérum est partout aujourd'hui, et il est facile de le confondre avec autre chose.

Je n'aimais pas les gens qui jugeaient ainsi.

- Tu n'as pas la prétention de savoir pourquoi on l'a fait et quand on l'a fait. Tout ce que ton blog va nous apporter c'est encore plus de groupe anti-mutants. J'ai également perdu ma soeur avec ce sérum. C'était son choix. Tu n'as pas le droit de nous juger. Il faut savoir accepter la décision des gens, Adam. Même si pour toi, c'est un choix stupide. Tu te crois peut-être au dessus de nous, mais n'oublie pas que ce soir, nous t'avons sauvé la vie tout les deux.

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J'étais seul. Evidemment. Ne l'avais-je pas toujours été ? Seul face à mes problèmes. Seul face à la société. Seul devant la détermination aveugle de ma soeur. Et à quoi étais-je parvenu, avec mes maigres moyens ? Rien.

J'étais ce génie qui était si terrifié à l'idée de s'exprimer et de s'exhiber devant un public qu'il avait préféré accepter un poste de livreur de pizza malgré un Doctorat en littérature. Ce gamin dans un corps d'adulte qui se réfugiait derrière son écran pour parvenir à dire quoi que ce soit. Cet incapable qui n'avait même pas été fichu de raisonner sa petite soeur...

Ils voyaient clair dans mon jeu. Ils savaient que tout ça, ce n'était que du vent. Que j'étais faible et impuissant. Tous deux, ils m'accusaient, ils me jugeaient. Tout comme je l'avais fait avant eux. Je... je n'avais pas réfléchi. J'étais en colère. Qu'il parle comme ça de la mort de ma soeur, comme si de rien n'était. Comme si ma vie ne s'était pas achevée en même temps que la sienne.

Je n'avais pas songé qu'il ne puisse pas connaître les maigres chances de survie à l'injection du sérum, à l'époque. Evangeline était au courant, elle. Mais elle n'avait que seize ans. Des rêves plein la tête. L'envie de dire "merde" à la société et aux bien-pensants, sans envisager clairement les conséquences... Et voilà où elle en était. Où on en était. Eva était morte. Parce que je n'étais pas arrivé à l'atteindre.

Ma gorge se serrait. Je pouvais encore entendre les suppliques de ma petite soeur. Sauve-moi... J'ai mal... Grand frère, j'ai mal... Et moi, je... je ne pouvais rien faire. Juste la regarder mourir. C'était déjà trop tard pour les regrets. Si seulement elle... elle avait compris que... ça n'en valait pas la peine...

J'avais du mal à respirer. Je voulais retourner chez moi, me réfugier dans ma chambre et ne plus en sortir. M'évader sur mon ordinateur. C'était tout ce que je pouvais faire, tout ce que je savais faire. C'était pathétique. Vraiment pathétique. Ils devaient tous deux me mépriser et... ils avaient raison. Qui étais-je pour parler de ce genre de choses ? Moi, le type déséquilibré qui n'avait même pas pu raisonner sa petite soeur ?

Les reproches de mes parents résonnaient à mes oreilles. Leurs pleurs, leur tristesse d'avoir perdu la seule enfant en laquelle ils avaient fondé tous leurs espoirs... Pourquoi n'étais-je pas mort à sa place ? Pourquoi étais-je toujours là, sur cette Terre, alors qu'Evangeline n'était plus parmi nous ? La nausée me saisit et je dus prendre une profonde inspiration pour ne pas déverser le contenu de mon estomac sur le plancher. L'angoisse était là... Vicieuse, profonde, puissante, destructrice...

Je me recroquevillais un peu plus sur moi-même, incapable de lever les yeux pour affronter leurs regards. Je voulais m'enfuir d'ici, mais je ne trouvais pas la force de me redresser. J'avais froid. Peur. Honte. Difficilement, je parvins à murmurer quelques mots :

"Je... J-Je ne pense pas ê-être su... s-supérieur à vous..."

C'était vrai. Au contraire, j'étais probablement l'être sur cette planète pour lequel j'éprouvais le plus profond mépris. Celui que je haïssais le plus. Je déglutis, crispant mes doigts sur mon jean, collant un peu plus mes jambes contre mon torse. Mes pensées filaient sans cohérence au sein de mon esprit.

Mon traitement... Il me fallait mon médicament... Une, deux, trois gélules... Pourquoi pas la totalité du tube ? A qui est-ce que je pourrais manquer ? Etais-je seulement utile à quelqu'un ? Mon blog, mon but... Tout ça n'était qu'une illusion. Mr McAvery avait raison. Mes mots ne pouvaient pas sauver tout le monde. Ils n'avaient même pas aidé ma soeur...

"Je... J-Je voulais juste...j-juste..."

J'avais du mal à parler. Les mots se coinçaient dans ma gorge. Les extirper de là était une véritable torture, aussi bien physique que mentale. Lentement, je me balançais d'avant en arrière, tentant de me procurer un maigre sentiment de réconfort :

"Empêcher que d-d'autres... soient laissés d-derrière... Vous c-comprenez ?"

Mes parents avaient tout perdu, ce jour-là. Eva était leur rayon de soleil, leur fille "normale", la seule dont ils pouvaient être fiers. Elle était morte. Et moi, j'étais là. Toujours. Inutile. Incapable. Impuissant.

Je dissimulais mon visage contre mes genoux, fermant les yeux, m'abritant du monde extérieur. Ne pas pleurer... Ne pas crier... Juste... se faire discret, silencieux... Et espérer disparaître... Qu'on m'oublie... Qu'on m'ignore... Qu'on me supprime...

Run boy run, they're coming to catch you.

Heaven, Adam et Keith

La gérante…était une fée. UNE PUTAIN DE FEE !! Il n’y avait rien de féerique dans ce que j’avais vu…et c’est quoi cette mutation à chier des papillons ? Bientôt j’allais voir débarquer des licornes ? et puis des lutins ? Elle regardait maintenant Adam.

« Comment peux-tu juger le choix des gens ? Beaucoup de mutants ne l'on pas fait. Ils l'ont pris par erreur. Personnellement, c'est mon médecin qui me l'a fait pendant une greffe de la rétine. En pensant que c'était un anesthésiant. Le sérum est partout aujourd'hui, et il est facile de le confondre avec autre chose. »

Son médecin était un boulet ! Vraiment ! Je veux son nom, pour être sûr qu’il ne s’approche jamais de moi !

« Tu n'as pas la prétention de savoir pourquoi on l'a fait et quand on l'a fait. Tout ce que ton blog va nous apporter c'est encore plus de groupe anti-mutants. J'ai également perdu ma sœur avec ce sérum. C'était son choix. Tu n'as pas le droit de nous juger. Il faut savoir accepter la décision des gens, Adam. Même si pour toi, c'est un choix stupide. Tu te crois peut-être au-dessus de nous, mais n'oublie pas que ce soir, nous t'avons sauvé la vie tous les deux. »

Wow, qu’elle se calme ! Le gamin ne semblait vraiment pas à son aise, il avait l’air d’être sur le point de pleurer.

"Je... J-Je ne pense pas ê-être su... s-supérieur à vous..."

Franchement, ce mec avait le même regard que mes animaux quand je les avaient vu pour la première fois, certains au refuge d’autre dans la rue, quoiqu’il en soit, à chaque fois je pouvais lire la peur, l’incompréhension et la tristesse dans leurs yeux.

" Je... J-Je voulais juste...j-juste..."

Je n’avais jamais vu quelqu’un avec autant de difficulté à parler ! Il faut se faire soigner mon gars !

"Empêcher que d-d'autres... soient laissés d-derrière... Vous c-comprenez ?"

Il va nous faire un malaise si ça continue ! L’agoraphobie, ça peut se soigner, qu’il aille voir un psy !

« Hey gamin, respire ! Ça va aller ! Ce n’est pas parce que miss devil ici est un peu crue qu’il faut se mettre à paniquer ! »

Je me retournais vers la gérante. Il fallait peut-être lui rappeler que dans l’esprit commun les fées, c’est tout gentil tout mignon !

« Pour une fée, vous n’êtes pas ce qu’il y’a de plus doux ! »

C’est vrai quoi, je n’avais peut-être pas utilisé de pincettes, mais ce n’était pas la peine d’enfoncer le gamin ! Je me retournais vers Adam, je prenais le ton le plus doux que je connaissais, le même que j’utilisais avec mon fils lorsqu’il fallait lui annoncer une mauvaise nouvelle.

« On est tous humains, personne n’est supérieur à personne ! La miss y est allée un peu fort selon moi ! J’y suis d’ailleurs allé un peu fort moi aussi en parlant de ton forum, il y’a des gens qui le lisent avec attention, tu dois bien avoir sauvé quelques vies sans même le savoir ! Ne t’énerve pas contre ceux qui ont survécu ! Prendre le sérum est un choix qui peut être stupide, Ou bien un dernier recours, pour certain, ce n’est même pas eux qui ont choisi. Oui, des gens en sont mort, on ne peut pas toujours sauver tout le monde, rare sont les jours où tout le monde vit. Lutte pour la prévention si tu le souhaites, et essaie au mieux de protéger les autres de ce que tu as vécu ! Mais ne dénigre pas les mutants ! Nous ne sommes pas plus mauvais que le reste du monde ! »

C’est moi qui disais ça, le mec qui venait de se battre avec deux abrutis ! Quand je ne suis pas complètement bourré, je suis plutôt sage…je vais peut-être me lancer dans la philo moi !

I Hate You

"Empêcher que d-d'autres... soient laissés d-derrière... Vous c-comprenez ?" je soupirais, voilà que j'avais le rôle de la méchante en plus. je me pinçais les lèvres. je commençais à croire qu'il y avait que du mal en moi. que l'ombre devenait de plus en plus puissante dans mon âme et qu'un jour, je finirais par n'être que cela. « Pour une fée, vous n’êtes pas ce qu’il y’a de plus doux ! » cette remarque me fit mal au coeur. étant émotive, les larmes montèrent vite dans mes yeux, mais au lieux de me mettre à pleurer sans rien faire, les larmes s'échappaient sur mes joues alors que je faisais semblant de lire et relire le livre des comptes. plus le temps passais, plus je devenais ténèbre et Keith avait marqué un point. je restais silencieuse tout en les écoutant. « On est tous humains, personne n’est supérieur à personne ! La miss y est allée un peu fort selon moi ! J’y suis d’ailleurs allé un peu fort moi aussi en parlant de ton forum, il y’a des gens qui le lisent avec attention, tu dois bien avoir sauvé quelques vies sans même le savoir ! Ne t’énerve pas contre ceux qui ont survécu ! Prendre le sérum est un choix qui peut être stupide, Ou bien un dernier recours, pour certain, ce n’est même pas eux qui ont choisi. Oui, des gens en sont mort, on ne peut pas toujours sauver tout le monde, rare sont les jours où tout le monde vit. Lutte pour la prévention si tu le souhaites, et essaie au mieux de protéger les autres de ce que tu as vécu ! Mais ne dénigre pas les mutants ! Nous ne sommes pas plus mauvais que le reste du monde ! ». Blessée, je fis trois cafés puis les posais sur le comptoir.

- C'est la maison qui offre... On en a tous besoin je crois.

Dis-je d'une voix faible tout en reniflant. Je relevais mon regard humide vers Adam.

- Pardonnes-moi, Adam, je me suis emportée. Tu sais, les mutants reçoivent beaucoup de pression. Et c'est tout le temps, ça ne s'arrête jamais. Tu devrais peut-être voir d'un autre oeil la mutation génétique en continuant de prévenir les gens que c'est dangereux. Mais je t'en supplie, ne nous dénigre pas...

(c) fiche:WILD BIRD, flowers texture: mirandah & gifs:

**Invité** Invité

C'était étrange, les détails auxquels mon esprit s'accrochait, parfois... Pris de panique, j'avais du mal à enregistrer tout ce que Mr McAvery pouvait me dire, mais il y avait au moins une chose que j'étais certain d'avoir entendu. Le reste était... un peu flou. Entre son discours et celui de la jeune femme, je me sentais perdu. Presque oppressé. Trop de mots. Trop de contradictions. Ils parlaient, sans savoir ce que je pensais réellement.

Je ne les dénigrais pas. Je ne l'avais jamais fait. Mon blog, car c'était bien un blog, et il me fallait réunir toute ma volonté pour ne pas corriger Mr McAvery là-dessus parce que je devinais que c'était inapproprié, avait pour but d'inviter ceux qui pensaient à prendre le sérum à y réfléchir à deux fois.

Je... Je ne pouvais rien faire pour ceux et celles qui l'avaient déjà pris ou qui ne souhaitaient pas changer d'avis. Juste réunir des témoignages, prouver que la vie de mutant n'était pas forcément aussi "enviable" que certains pouvaient l'imaginer et... et écrire. C'était tout ce que je faisais. Ecrire.

Ils se trompaient. Je n'étais pas contre les mutants. J'étais contre le sérum. Contre le fait que quelque chose d'aussi dangereux puisse atterrir entre les mains de n'importe qui, notamment d'une adolescente. De ma petite soeur. Si elle avait survécu, que serait-il arrivé ? Aurait-elle fait partie de cette catégorie de mutants possédant des pouvoirs aussi dangereux pour eux-mêmes que pour les autres ?

C'était inutile de s'interroger. Ma soeur était morte. Comme bien d'autres avant ou après elle. Ce qu'elle aurait pu hypothétiquement faire n'avait pas d'intérêt. Evangeline n'était plus là. Et elle ne le serait plus jamais.

Je redressai la tête lentement, mes yeux se posant sur le café qui avait été préparé pour nous. Un instant, je songeais à demander quelque chose de plus fort. D'alcoolisé. Mais je me retins, me doutant que cela ne ferait pas très bon ménage avec mon traitement. Mon addiction. Mon obsession.

Je ne trouvais pas la force de me relever. Au fond, je me sentais mieux là, recroquevillé dans mon coin, même si je savais que cela me rendait vulnérable. Plus faible que je ne l'étais déjà. J'avais une étrange impression de réconfort, presque de sûreté. Ridicule, n'est-ce pas ?

Il me fallut m'y reprendre à deux fois avant de réussir à articuler quelque chose de compréhensible. Fichu blocage. Fichues cordes vocales. Un jour, peut-être, je ne m'exprimerais plus qu'à l'aide d'un synthétiseur vocal, qui prononcerait les mots pour moi. Un peu robotique, un peu bizarre, mais le dialogue serait quand même plus aisé. Moins gênant. Il me suffirait de taper les mots et le synthétiseur les articulerait pour moi. Le rêve...

Je secouais la tête, tentant de remettre de l'ordre dans mes pensées. Entre mes angoisses et mon esprit volatile, j'avais toujours du mal à focaliser mon attention sur l'instant présent. Mais il le fallait. Je devais dissiper le malentendu. Trouver les mots pour que le regard de la jeune femme ne brille plus de la sorte. Parce que c'était de ma faute et que je n'avais aucunement l'intention de la faire pleurer.

"J-Je... Je me suis... e-emporté..."

Mon souffle peinait toujours à se réguler, mais cela tendait à s'améliorer. Je n'étais pas sûr que le discours de Mr McAvery y soit pour grand-chose, peut-être le son de sa voix ? J'avais pu me raccrocher à quelque chose et m'extirper de mes doutes, de mes angoisses, des ténèbres, juste un petit peu...

"J-Je ne dénigre pas les m-mutants. Je... Je v-veux juste..."

Quoi ? Que souhaitais-je, en vérité ? Tant de choses. Rendre hommage à ma soeur. Faire en sorte qu'elle ne soit pas oubliée. Trouver ma place en ce monde. Me racheter auprès de mes parents endeuillés et meurtris. Garder cette souffrance pour moi seul et tenter d'empêcher que d'autres l'éprouvent. Avertir les plus naïfs des futurs consommateurs, ceux qui n'avaient pas encore réalisé les impacts de leur choix à venir...

Tant de choses. Tant d'idées, qui se bousculaient dans ma tête. Et rien pour les retranscrire. Cette bouche qui articulait mal. Cette gorge serrée. Cette peur de l'autre qui obscurcissait mon jugement, mon raisonnement, et m'empêchait d'être aussi loquace en réalité que je pouvais l'être dans ma tête ou sur mon ordinateur.

Je veux juste... Quoi ? Que dire ? Que choisir ? Nerveusement, je rongeais l'ongle de mon pouce, recommençant à me balancer doucement. Je n'étais pas à l'aise dans cet exercice. Parler avec les autres, en particulier d'un sujet aussi délicat. C'était dur. C'était effrayant. Je voulais rentrer chez moi. Me réfugier dans ma chambre, mettre de la musique dans mes oreilles et oublier le monde extérieur.

Mais ce n'était pas possible. J'étais ici, dans cet établissement, loin de mon appartement, et je n'avais même pas la force ou la volonté de me lever. C'était risible. C'était pathétique. J'étais si faible... Et je me prétendais être force de persuasion ? Une voix pour faire évoluer les mentalités ? Naïveté... Stupide naïveté.

Je réalisais alors que j'étais resté silencieux trop longtemps. Que je m'étais laissé emporter par mes pensées, m'éloignant de la situation actuelle, oubliant que j'étais supposé terminer ma phrase. Mes joues se teintèrent de rouge et je cessais de ronger mon ongle, articulant tant bien que mal :

"Pardon. Je... Je v-veux juste être u-utile et... sauver q-quelques vies. Je... v-voilà."

Non, ce n'était pas tout. Seulement, je savais que j'étais incapable d'en dire plus. D'exprimer tout ce qui se passait dans ma tête. Si je parvenais à le faire, je serais capable de monologuer pendant des heures. Si j'échouais, je risquais de glisser dans une autre attaque de panique, à tenter vainement de faire comprendre mon message.

Il fallait que je change de sujet. Encore une fois. Je sus au moment où je prononçais ces mots que je m'y étais pris de la mauvaise façon :

"Je t-tiens un blog, pas un f-forum. J'ai songé à l-lancer une plateforme de d-discussion, mais je sais que c-cela risque d'entraîner une création m-massive de sujets haineux et c-ce n'est pas mon i-intention, je..."

Il me fallut quelques secondes pour réaliser pleinement que le sujet n'avait rien d'important ni d'intéressant et qu'il n'était pas pertinent de l'aborder. Si je ne m'arrêtais pas maintenant, je risquais d'en parler beaucoup trop longtemps et j'allais passer pour plus bizarre qu'ils ne me voyaient déjà.

Me recroquevillant un peu plus, je me mordis la lèvre, marmonnant tout bas :

"B...Bref... Pas un forum, un blog."

Je ne savais pas exactement pourquoi cette précision me tenait tant à coeur. Pourquoi c'était tout ce que j'avais retenu, ou presque, du discours de Mr McAvery. Mon esprit s'appuyait sur des rouages différents, particuliers, "stupides", disaient mes parents. Je le savais et pourtant, je ne pouvais pas m'en empêcher.

"D... Désolé..."

C'était probablement le mot que j'avais le plus prononcé au cours de ma vie. Désolé.

Run boy run, they're coming to catch you.

Heaven, Adam et Keith

La gérante se mit à pleurer…Pourquoi ? Mais dans quel trou étais-je tombé ? Un gamin complètement terrifié à l’idée de parler, et l’autre qui pleure à la moindre remarque ! Je n’étais finalement pas le plus fou ! Cette jeune femme doit souvent pleurer avec toutes les remarques que peuvent faire les clients mécontents. Elle essaya de se cacher derrière je ne sais quoi. Pfff…les femmes… Elle nous offrit le café, c’est gentil de sa part, pas sûr que ce soit une bonne idée à cette heure-là, mais je prends quand même !
- Pardonnes-moi, Adam, je me suis emportée. Tu sais, les mutants reçoivent beaucoup de pression. Et c'est tout le temps, ça ne s'arrête jamais. Tu devrais peut-être voir d'un autre oeil la mutation génétique en continuant de prévenir les gens que c'est dangereux. Mais je t'en supplie, ne nous dénigre pas...

Pro mutant en force ! La miss n’avait pas tort, la pression de se faire égorger si on croise un anti mutant extrémiste ! Il n’allait pas falloir bien longtemps avant que la situation dégénère !

" J-Je... Je me suis... e-emporté..."

Ce gosse commençait sérieusement à me faire de la peine. On dirait une victime, il faut qu’il se batte un peu contre la vie, ou ça ne feras qu’empirer ! S’il veut, je peux lui trouver un psy !

"J-Je ne dénigre pas les m-mutants. Je... Je v-veux juste..."

S’il te plaît, ne te met pas à pleurer. Dans dix minutes les deux allaient se mètrent à chialer toutes les larmes de leurs corps s’ils continuaient ainsi. Ce serait une situation plutôt génante…

"Pardon. Je... Je v-veux juste être u-utile et... sauver q-quelques vies. Je... v-voilà."

Et voilà qu’il se remet à s’excuser. Mais qu’il arrête ! Bientôt il va s’excuser pour la disparition des abeilles !

"Je t-tiens un blog, pas un f-forum. J'ai songé à l-lancer une plateforme de d-discussion, mais je sais que c-cela risque d'entraîner une création m-massive de sujets haineux et c-ce n'est pas mon i-intention, je... B...Bref... Pas un forum, un blog."

Je regardais Adam avec un air blasé. Blog, forum, on s’en fiche, il a compris l’idée !

"D... Désolé..."

Mais qu’il arrête !!! Et qu’il arrête d’avoir cet air dépressif affiché sur son visage ! Un dépressif, une chialeuse, et un drogué sont dans un bar…je pense qu’on peut trouver des blagues.

« Y’a un moment où tu ne t’excuse pas pour on ne sait quoi ? Enfin bref ! C’est à moi de m’excuser pour les deux abrutis ! Et merci pour le café ! »

Je me retournais vers la gérante, c’est elle qui les avait fait fuir. J’avais oublié l’étape des excuses, pourtant, avec tous les rappels d’Adam, j’aurais dû !

« Dites, elle consiste en quoi votre mutation ? Parce que soyons franc, j’ai pas tout compris à ce qu’il s’était passé ! Et j’espère ne pas être le seul. »

Je regardais maintenant Adam, si lui avait compris la nature de son pouvoir, je veux bien une explication ! Pour moi une fée, c’est une petite bestiole qui vole, et qui laisse traîner de la poussière de fée derrière elle, et ce que j’ai vu c’était tout sauf une fée, et j’étais vraiment intrigué !

I Hate You

j'avais besoin de craquer tôt ou tard, même si là, je n'avais aucune envie de craquer devant deux personnes que je ne connaissais pas depuis longtemps. je sentais dans l'aura de Keith qu'il se montrait impatient envers Adam, mais également agacé à mon égard. je finis par rester silencieuse en buvant mon café et en cachant mes larmes. « Y’a un moment où tu ne t’excuse pas pour on ne sait quoi ? Enfin bref ! C’est à moi de m’excuser pour les deux abrutis ! Et merci pour le café ! » je fis un simple geste du menton en guise de réponse. Keith, sans me connaître avait réussi à toucher un point sensible. Plongée dans un silence, le sujet revînt sur moi et ma mutation. « Dites, elle consiste en quoi votre mutation ? Parce que soyons franc, j’ai pas tout compris à ce qu’il s’était passé ! Et j’espère ne pas être le seul. » je relevais le regard, un peu paniqué. comment vous dire que je souffrais de ces fucking ailes que je me devais de cacher ? comment vous dire que chaque jours j'ai peur de ne pas être dans l'équilibre et pencher du mauvais côté. comment vous dire que j'en pouvais plus ? comment vous dire que j'avais retrouvé ma grande soeur qui était censé être un modèle, vivre dans un cabanon ? vous ne me connaissez pas et je ne pense pas que vous ayez envie de me connaître. tout devenait noirceur en moi, tout ce que je croyais bon, devenait mauvais... et mes pouvoirs empathissaient. avec la sensation d'être prise au pied du mur, je me mordais la lèvre inférieure.

- Autrefois j'étais une fée normale... Je faisais naître les fleurs et j'avais foi en tout... J'étais cette mutante pleine de vie qui apportait du bonheur à qui passait sur mon chemin. depuis un petit moment... je ne suis que ténèbres... la lueur qui brille autour de moi s'estompe.

Dis-je d'une voix tremblotante.

- Et quand une fée s'éteint, sa vie s'éteint également...

Finissais-je par dire en me pinçant les lèvres.

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Run boy run they're coming to catch you [ft heaven & Adam]

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