Je dois vous avouer, depuis douze ans je pense au passé, je pense à ce que j’ai laissez derrière. Je me souviens, Hell, Heaven et la plus jeune était partie chez grand-mère. Moi j’étais sortie avec des copains et justement, la raison de leur départ, c’était moi, mon absence. Mon père avait une idée en tête et je ne la connaissais pas, mais je ne saurais tarder. Justement le soir où je suis rentré, il devait être aux alentours de deux heures du matin. J’étais sous les effets de stupéfiants et aussi de l’alcool. Je marchais en titubant vers la maison et les lumières se sont allumés d’un coup m’ayant aveuglé. Je ne me souviens plus vraiment des mots que mon paternel avait utilisés, mais il avait fini par pointer son arme à feu vers moi. Encore aujourd’hui, j’y pensais comme si c’était hier. Assise sur mon lit en plein centre de mon appartement à une pièce, je fixais le mur un bol de craquer sur les genoux. Les murs étaient parsemés d’affiche de groupes de musique, de film et blah blah blah. Je n’avais pas la télé, trop de distraction. Mon appartement était mon refuge, mon petit coin à moi, personne ne savait vraiment où je vivais. – à moins que l’on s’amusait à me suivre! – Macc était couché à mes pieds, tête direction la porte, il était toujours prêt à me protéger de ce qui pourrait passer la porte. C’était un grand danois des plus fidèles. Lorsque je sortais avec lui, il restait près de moi, aucunement besoin d’une laisse avec lui. Il portait toujours son collier rouge sang avec la plaque de stenless avec son nom inscrit suivit, en plus petit de : property of Nova Sweet. Il avait à peine dix ans, oui il peut paraître vieux dit comme ça, mais on ne lui en donne jamais plus de quatre. J’étais perdu dans mes pensées à fixer le mur et grignotant ces craqueurs. Après un moment, Macc releva la tête et fixa la porte. Je n’y portais pas attention, sûrement un voisin qui rentrait chez lui. Mon chien se leva et descendis d’une douceur impossible et s’approcha de la porte en poussant un grognement sourd. Je dépose mon bol sur le bureau près du lit et me lève d’un bon. « Macc, qu’est-ce qu’Il y a… » Je retins mon souffle le voyant en position de défense. Il savait qu’il y avait quelqu’un de l’autre côté de la porte. Je m’étire et agrippe un sweatshirt large et l’enfile. Je n’aimais pas l’attitude de mon chien, mais je ne pouvais rien y faire, il était là pour me protéger. Puis trois coups retentir sur ma porte. Mon cœur s’arrêta et je pris appuie sur mon chien en le tenant par le collier. Il semblait cependant plus calme. Je baissai les yeux vers lui, il était sur ses pattes de derrières, prêt à s’asseoir. Macc n’était pas du genre à japper, il était très silencieux, très furtif, mais il était loin d’être pacifique. Une fois qu’il se poussa au sol, je relâchai son collier et m’approchai de la porte. Par l’œil magique, je vis une jeune femme, blonde. J’arque un sourcil et me tourne vers Macc désormais couché au sol. Je déverrouille et retire les quatre sécurités avant d’ouvrir la porte. Je regarde la blonde de haut en bas et la fixe un moment. « Je peux vous aider ? » Je passai ma main dans mes cheveux, je n’aimais pas le fait que l’on sache que je vivais ici. Je la regardai embêtée, sans reconnaître qui elle est. Pourtant… J’aurais dut.

Mon blocage mémoriel brisa au moment même où sa voix sort de sa bouche. Cette voix, c'est mot. Est-ce réellement possible. Mon coeur s'emballe, mes jambes trembles. Je me mets à respirer de plus en plus fort. Je la fixe au même moment où mes yeux devinrent rond. Je compris. Heaven. Mon petit paradis à moi. Ma petite soeur. Mon idylle de vie. Elle qui malgré le fait qu'elle soit aveugle faisait de mes journées les plus belles, jusqu'à ce que mon père me foute à la porte. Je tremblais et mes jambes me lâchèrent et je m'appuyai contre la porte, serrai la poignée entre mes mains. J'allais réellement tomber et je ne pouvais rien y faire. Au même moment Macc accouru à mon secours et se plaça derrière moi pour me redresser. Je sentis une larme rouler sur ma joue. Je ne l'avais pas reconnu, je m'étais bloqué de mon souvenir d'elle pour cessé de souffrir, mais elle était là devant moi. Comment m'avait-elle retrouvé ? Je devais reprendre le temps perdu, mais à son ton, elle ne me laisserait pas faire. Je ne pouvais pas croire qu'elle avait retrouvé la vue, mais comment. « Heaven... » Mon regard reprit son sérieux et d'un réflexe je l'agrippai par le collet et la fit entrer de force chez moi. Je regardai dans le couloir et refermai la porte derrière moi. Je m'appuyai contre cette dernière après avoir verrouiller toutes les sécurités. Je lève les yeux vers elle, mains tremblantes. « Heaven, je sens très bien que tu me hais et je pouvais bien te comprendre, mais tu ne connais pas l'histoire alors change d'air avec moi, ça ne fonctionnera pas avec moi, ce n'est pas ce regard qui me brisera... » Je me retourne pour lui faire dos et appuie mon front contre la porte. « Papa s'en est déjà chargé. » Je me tourne à nouveau vers elle et lui fait signe de s'asseoir. « Tu veux comprendre alors assis toi. » Je la regarde la tête bien droite et passe ma main dans mes cheveux avant de m'accroupir vers Macc à l'air toujours inquiet. « Ça va Macc, je vais bien. » Il me fixe encore un bon moment avant de s'avancer vers Heaven et s'assoir devant elle la tête légèrement incliné. « Il m'a foutu à la porte. » Je poussai un soupire et la regardai agressivement parlant. Je n'aimais pas cette allusion. « NE VIENS PAS ME DIRE QUE JE NE VOIS RIEN! Tu n'as rien vécu de ce que j'ai vécu ces douze dernières années à cause de ce foutu monsieur Sweet. » Je passe à côté d'elle et me dirige vers la cuisine et m'appuie contre le comptoir les yeux fermé. « Si tu veux blâmer quelqu'un, blâme ton père. »

Je devenais rouge. Je bouillonais de l'intérieur et on pouvait le voir de loin. Plusieurs éclairs rouges quitta mon corps et se heurta aux objets un peu partout dans ma cuisine. Je m'agrippe au comptoir et tente de garder mon calme, mais rien à faire, la fureur était trop forte. J'allais hurler, j'allais exploser. Mon regard devint rouge tendit que ma cuisine se mit à trembler. Je pouvais entendre mes mur craquer sous la pression et mon frigo s'agita de gauche à droit d'une vitesse étrange de plusieurs pouces et se plaque contre le mur à plusieurs reprises. De l'autre côté de l'appartement, Macc partait se cacher sous mon lit et pour dire, un balourd comme lui, avoir peur, c'était mauvais signe. Les couteaux s'agitèrent dans leur socle. Je me redressai et frappai durement contre le comptoir. Je me tournai vers elle, les éclairs suivant mon avancé vers elle. Une quitta vers mon lit, une autre vers la porte, puis une troisième vers la fenêtre. Ma main sur heurta contre ma soeur l'agrippant par la gorge. Sans exercer de pression, je la fis reculer contre le mur et la forçai à rester en place. Mon regard était rouge de furie et luisait. J'ouvre le tiroir et et atrappe l'arme qui s'y trouvait. Je la lui braque contre le front et émet une légère pression. « TU CROIS QU'UNE ARME BRAQUÉ SUR TA TÊTE COMME ÇA! TE DISANT SI JAMAIS JE TE REVOIS DANS LE COIN, SI JAMAIS TU APPROCHE TES SOEURS, OU ENCORE QUE TU SOIS SIMPLEMENT PRÉSENTE, JE NE ME GÊNERAI PAS. » Puis j'appuie sur la détente. Jamais je n'aurais tiré sur ma soeur, l'arme n'était pas chargé. Je voulais seulement qu'elle ressente ce que j'avais ressentis le jour ou notre père a braqué une arme vers moi m'interdissant de revenir vers elle. Je me recule, tout s'éteind, mon regard revint à lui-même. L'arme tombe au sol par le tremblement de mes mains. Mon regard s'embut et je me recule. Je me laisse tomber au sol, dos contre le mur. Les larmes cisaillèrent sur mes joues et se heurtèrent à mes genoux relevé. « Heaven... Si j'avais pus, si j'avais su un moyen... Je l'aurais fait. Je n'ai jamais cessé de penser à vous. Oui Je vous ai abandonné et ça me tut jours après jours, mais je n'y pouvais rien. C'était sois tu m'en voulais à mort que je suis partis, sois tu te retrouvais sans moi le restant de tes jours, que tu le veuille ou non... Cette fois tu as le choix. » Je lève les yeux vers elle, neutre et surtout direct. « Maintenant tu as le choix. Prend celui que tu voudrais. Tu peux me laisser mourir à petit feu sans vous, ou tu peux choisir le temps qu'il nous reste pour faire quelque chose de meilleur. » Je baisse les yeux, une de mes soeurs étaient morte et mon coeur se brisa. Hell n'était plus... Mon corps reprit de ses forces et cette fois ma rage était diriger vers mon père. Je hurlais. Je frappais le sol. « JE LE HAIS! » Je n'avais jamais eut autant de haine dans ma voix. « Je vais le tuer. »