Monroe & Coraline

Ce soir, il y avait beaucoup de monde dans la maison, beaucoup de personnes qui déambulaient dans des lieux aussi petits. Tes frères, la fiancée de JJ et Monroe étaient dans le salon. Alors, tu t’étais réfugié dans ta chambre juste après le diner. De toute manière, les garçons sortiraient surement ce soir, c’était comme ça lorsque vous étiez en fin de week-end, ils partaient tous et te laissait toute seule. Tu ne t’en étais jamais plainte, après tout n’étais-tu pas une solitaire. Bien que la compagnie ne t’avait jamais dérangé, tu aimais bien te retrouver seule dans cette pièce pour lire. . Le nez dans un roman, tu t’égarais entre les pages, espérant toucher du bout des doigts à une liberté qu’ils n’avaient jamais pu te prendre. L’imagination. Les seuls pensés qui te permettaient vainement de te sentir simplement libre, quelques instants. Tes yeux parcouraient l’œuvre que tu avais prise dans la bibliothèque qui trônait fièrement dans le salon – la vérité était que tous les romans présents dans ce meuble n’étaient que de vieux livres que tu avais achetés aux puces, voir qu’on t’avait offert pour ton anniversaire — . Victor Hugo, Notre-Dame de Paris. Tu avais tellement aimé cette histoire, bien que triste. Ce livre tu l’avais marqué de tes doigts, retourner les feuilles et même usé, la tranche, tant tu l’avais ouvert et fermé. Alors que tes yeux se laissé guidé par les lettres, les phrases, tu prenais le temps de perdre ta main dans tes cheveux. La porte d’entrée claqua violemment. Tu pouvais en reconnaitre l’auteur, Javen était partie, il n’était jamais tendre avec cette porte. Il fut rapidement suivi pas ton aîné, qui était très certainement plus soigneux avec votre logement. Doucement, tu vins glisser une mèche de tes cheveux dans ta bouche, comme une enfant tu faisais cela lorsque tu étais concentrée. La lecture avait toujours était quelque chose qui absorbait entièrement tes pensées et tu pouvais être  comme déconnecté du monde tant que tu n’avais pas fini les dernières lignes d’un libre. Mais pas ce soir, tu avais travaillé toute la journée à la bibliothèque, il y avait eu du monde, chose qui était rare pourtant. Tu étais arrivée à la moitié du roman lorsque ta vision commençait à se troubler. Glissant petit à petit dans les bras de Morphée. Tes yeux se fermèrent. Le livre resta à tes côtés, preuve de ton crime, de ta tentative d’imagination. Petit oiseau assoupi, tu avais la respiration paisible. Alors que tu le laissais bercer par de doux rêve, tes bras virent saisir un oreiller qui se perdit dans tes bras. Chaque nuit ton corps agissait ainsi, comblant surement le vide que tu refusais d’admettre. Ce besoin de tendresse qui t’avait toujours été refusé. Ta nuit était pourtant simple, perdue dans des rêves dont tu ne te souviendrais pas. Paisible même, c'était rare.  
 

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Monroe & Coraline

Tu faisais de ton mieux pour participer à la petite soirée organisée chez les Vane. Il aurait été très mal venu de ta part de rester dans ton coin alors qu'ils t'accueillaient généreusement chez eux, après les épreuves traversées. Le plus désagréable était sans doute de résister au don de Coraline qui traînait pensivement parmi eux ; la désirer si fort était douloureux. Ton seul réconfort était de savoir que tu n'étais pas le seul à être affecté. Lorsqu'elle disparut dans sa chambre, ce fut pour toi un soulagement, mais également une déception. Tu aimais la savoir là, tout près, à portée de main. La seule créature au monde que tu puisses effleurer de tes doigts fins était devenue indispensable à ta vie, une véritable bouffée d'oxygène. Tu fis comme si son départ ne te dérangeait pas. Il fallait à tout prix que Javen et leur frère pensent que ton intérêt à son égard s'arrêtait aux phéromones qu'elle dégageait trop brutalement. Qu'ils ne sachent pas que tu pensais à elle un peu trop souvent, que son contact physique était une bénédiction dans un monde où tu ne pouvais plus toucher personne. Tu parvins finalement à la laisser dans un coin de ta tête pour te détendre et profiter pleinement de chacun. […] Il était tard. Tout le monde commençait à partir. Officiellement, tu étais sensé quitter la maison à ton tour pour rejoindre un pote qui pouvait t'héberger. Pourtant, le désir de la rejoindre fut trop grand et t'empêcha de franchir le seuil de la porte. Lentement, tes pas te guidèrent jusqu'à la chambre de Coraline qui dormait paisiblement sur son lit. Tu l'observas quelques secondes en silence, et t'emparas du livre abandonné sur le matelas pour le poser sur la table de nuit. Tu t'assis à ses côtés, caressas la peau de son dos de ta main à l'endroit où son tee-shirt était relevé. Ce contact simple t'éléctrisa, t'emplis de désir.  « Cora ? » soufflas-tu pour la réveiller en douceur.  « Tu dors habillée, avec la lumière allumée. » raillas-tu en la chatouillant un peu, sourire amusé aux lèvres. Pouvoir toucher quelqu'un sans le blesser était devenu jouissif. Malheureusement pour elle, la belle était victime de ce besoin irrépressible de ne pas rompre le contact avec les humains pour toujours. Alors qu'elle se tournait sur le dos, ta main quitta son dos pour se perdre sur son ventre réchauffé par l'oreiller qu'elle serrait contre elle. Coraline était jolie et déstabilisante. Tu savais que ton attirance pour elle était majoritairement le fruit de ce pouvoir dont elle avait hérité, mais la beauté de son être et de son âme étaient également responsables. Elle t'avait accepté là où tout le monde te fuyait ou te considérait comme une menace. Tu avais à son égard une dette éternelle, que rien ne saurait jamais combler totalement. Tu effleuras sa peau douce du bout des doigts sans la lâcher des yeux.  « Je ne voulais pas t'embêter, mais … Tu ne peux pas dormir comme ça. » Pas du tout. Ce n'était pas la raison de ta présence, et elle le savait aussi bien que toi.  « J'ai envie de dormir avec toi. » murmuras-tu finalement, parfaitement sérieux.

 

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Monroe & Coraline

Tu étais titré doucement des bras de Morphée. La voix, tu la connaissais si bien, Monroe. L’ami de ton frère, privé du contact physique à cause du sérum. Sauf avec toi. Vos dons étaient en parfaite opposition, tu crées le bien-être et l’attraction, lui ne faisait que crée la douleur. Mais tout ton être étant influencé par ton don, il était incapable de te faire du mal. Avant tout ça, tu le croisais et vous ne vous parliez presque pas, tu étais comme un animal sauvage, une petite chose peureuse qui ne parlait jamais bien fort et quasi uniquement à tes frères. Mais maintenant, tu n’étais plus la même, tu étais plus docile et, heureusement pour lui, tu l’avais finalement accepté dans ta vie. Tes frères, ils connaissaient beaucoup de monde. Mais personne n’était autant dans la détresse que Monroe, tu le sentais et finalement, c’était toi qui était venu l’apprivoiser alors qu’il avait commencé à dormir sur le canapé de votre maison. Sans arrière-pensée, tu appréciais juste pour une fois te sentir utile. Tu ne pus retenir un petit rire lorsqu’il laissa sa main te chatouiller. Puis tu ouvris les yeux, ayant parfaitement conscience de la raison qui le poussait à venir dans ta chambre. « Tu ne m’embêtes jamais, Monroe » finis-tu pas susurrer. Puis finalement, il vint dire les mots qu’il disait toujours quand tu venais te rejoindre. Doucement, tu lâchas l’oreiller que tu avais compressé contre ton petit corps, pour finir par te tourner vers lui. Laissant tes doigts effleurer son avant-bras, il avait besoin de tendresse. Comme souvent, c’était impossible de le lui reprocher, il devait être tellement prudent éviter au possible les autres. «  Ce ne serait pas la première fois que je dors habillé. Mais habituellement, il n’y a personne pour le remarquer », il était vrai que c’était quelque chose qui arrivait, assez souvent, tu rentrais et finalement tu te laissas emporter par Morphée avant d’avoir pris le temps de te mettre en tenu de nuit. Tu laissas tes mains glisser sur les bras, pour le tirer vers toi, qu’il s’allonge. « D’accord » murmuras-tu, tu ne le lui refusais jamais, ton lit et tes bras. Tes yeux se dirigeaient vers ton réveil, minuit moins 5, finalement il était encore tôt, tu ne t’étais assoupie qu’une petite heure tout au plus. Tu avais toujours un comportement quasi maternel avec lui, tu lui offrais de la tendresse. Tendresse qui lui faisait défaut. Cela avait toujours été sans arrière pensé, tu n'avais jamais souhaité attisé les regards peut être un peu trop envie, si envieux était le mot, qu'il avait à ton égard. Acceptait simplement sa présence, car il en avait besoin, peut être que toi aussi tu en avais besoin. Toi, ancienne petite poupée qui avait été brisée par les coups de ton père.  Prenant une profonde inspiration, tu laissas tes mains se perdre dans la chevelure de l’homme que tu avais en face de toi. Tu aimais la sensation, tu ne savais pas pourquoi, mais tu aimais bien faire ce geste.
 

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